La Générale des carrières et des mines (Gécamines), entreprise minière majeure en République démocratique du Congo (RDC), a enregistré une perte de 47 418 621 USD après-vente en 2024. Ces informations proviennent du rapport de la commission parlementaire qui a effectué une mission de contrôle au sein de cette entreprise fin mai 2025.
« En attendant la reprise de la production propre, l'option prise par la direction générale du traitement à façon (TAF) s'est soldée par un échec cuisant. À titre indicatif, la Gécamines SA a dépensé plus de 58 061 090 USD en 2024 dans la production par traitement à façon et réalisé un chiffre d'affaires après-vente de l'ordre de 10 642 469 USD, soit une perte de 47 418 621 USD », peut-on lire dans le rapport.
Ce rapport, qui met en cause l'actuel comité de gestion de l'entreprise, souligne le faible investissement dans la prospection, la certification des gisements, l'acquisition d'équipements pour l'extraction des minerais et l'obtention d'unités de traitement (usines hydrométallurgiques), alors que ces missions constituaient précisément les objectifs principaux du comité de gestion actuel.
D'après la commission, la Gécamines SA ne parvient pas à rentabiliser ses différents contrats de participation au point que les résultats de ces joint-ventures et amodiations ne profitent qu'aux partenaires et à certains dirigeants de l'entreprise.
Fin août 2024, l'organisation Justicia Asbl avait proposé une refonte complète de la Gécamines, incluant notamment :
- Une révision statutaire et légale
- Un désengagement progressif de l'État
- Une levée de fonds via des bons du Trésor
L'organisation avait également recommandé :
- Une relocalisation des activités d'exploitation
- Le recours à une expertise internationale pour superviser la transition vers un modèle d'exploitation plus moderne et efficace
Ces réformes, selon Justicia Asbl, permettraient de repositionner la Gécamines comme leader dans le secteur minier - véritable poumon de l'économie congolaise - plutôt que de se contenter d'une simple relance des activités.
Bruno Nsaka