L’Union fait la force (U.F.F), un regroupement de deux syndicats, organise, les lundi 22 et mardi 23 décembre à Kinshasa, un atelier de réflexion dans le but de trouver des pistes de solutions afin d’améliorer les conditions socio-professionnelles des travailleurs dans le secteur minier.
«Nos deux formations syndicales vont échanger leurs expériences sur cette thématique d’exploitation minière en RDC afin d’avoir une connaissance plus large sur le respect du code de travail ainsi que le code minier et que ces derniers soient au profit de la communauté locale et des autochtones», a déclaré Gisèle Mbanga, secrétaire générale de la Confédération démocratique de travail (CDT).
Mme Gisèle Mbanga a regretté que cette population vive longtemps dans une misère noire, alors que les mines touchent et intéressent la communauté nationale qu’internationale. La secrétaire générale de la CDT a, en outre, ajouté qu’au regard de la chaîne d’approvisionnement, les principes de l’OCDE, qui sont des recommandations internationales volontaires, mais contraignantes pour les gouvernements, visant à promouvoir des politiques économiques et sociales équitables et responsables, doivent être respectés et mis en application.
Elle a rappelé que ces principes sont basés sur des valeurs comme la transparence, l’équité et le respect, et fonctionnent via des Points de contact nationaux (PCN) pour résoudre les litiges.
Ceux qui travaillent dans les zones minières doivent être rémunérés avec des salaires décents
La secrétaire générale de la CDT a indiqué que ceux qui travaillent dans les zones minières doivent être rémunérés avec des salaires décents que ça soit ceux qui sont au niveau de la production, de l’approvisionnement que ceux de la commercialisation.
Pour elle, en RDC, les travailleurs dont la majorité œuvrent dans la production artisanale ignorent les lois et règlements qui les régissent, à côté de la non-maîtrise du code minier ainsi que l’ignorance de leurs propres droits.
«Cela, tant chez les mineurs artisanaux que ceux qui travaillent dans l’industriel», a fait savoir cette experte.
À l’en croire, ce sont ces nombreux défis qui ont amené ces deux formations syndicales à réfléchir pour trouver des solutions adaptées et appropriées face à tous ces maux qui rongent le secteur minier. Mme Gisèle Mbanga a, par la même occasion, appelé le gouvernement congolais à revoir ses nombreux contrats miniers avec ses partenaires en mettant un accent particulier sur la question de la sous-traitance ainsi que l’allocation d’un budget conséquent au secteur de recherche scientifique spécialement la géologie afin d’avoir des experts et techniciens congolais en lieu et place de nombreux experts expatriés.
Le Centre national d’appui au développement et à la participation populaire (Cenadep), de son côté, veut seulement apporter son appui pour aider les syndicalistes à avoir la vision de la société civile sur cette thématique. Ces travaux ont mis ensemble la Confédération démocratique de travail (CDT) et l’Union nationale des travailleurs du Congo (UNTC), avec la collaboration du Cenadep.
Bienvenu Ipan