Dans son livre blanc pour une transformation locale notamment du cuivre, en République démocratique du Congo (RDC) publié ce mois de décembre 2025, l’ONG Resource Matters propose au gouvernement de mettre fin aux dérogations d’exportation des concentrés de ce minerai. Selon cet organisme, agir ainsi permettrait d’encourager la transformation locale de ce minerai, important dans la transition énergétique.
« Après plus de douze ans de moratoires successifs, l’article 342 du Code minier révisé – qui interdit formellement ces exportations depuis mars 2021 – devrait être appliqué avec rigueur », écrit Resource Matters.
Qui ajoute :
« À ce stade, plus personne ne devrait être en mesure d’invoquer la “surprise réglementaire” pour se soustraire à l’impératif de transformation : les opérateurs disposent de toute l’information nécessaire pour s’y conformer depuis plus d’une décennie. En supprimant les exemptions et en respectant la législation en vigueur, l’État créerait les conditions pour que 100 % du cuivre soit transformé localement sous forme de cathodes ».
En effet, en 2010, le gouvernement provincial du Haut-Katanga avait instauré une taxe de 60 $ par tonne de concentré de cuivre, portée à 100 $ en 2013.
Cette pression fiscale a poussé bon nombre d’opérateurs à investir dans des installations de transformation. C’est le début d’une montée en flèche du nombre d’usines de type Solvent Extraction - Electrowinning (SX-EW) à travers la ceinture de cuivre congolaise, permettant la production de cathodes de cuivre à 99 %.
Ces efforts démontrent qu’avec plus de sérieux du côté du gouvernement, une transformation au-delà des cathodes de cuivre est possible.
Le cuivre de la République démocratique du Congo (RDC) reste un métal sollicité sur le marché international et par les industries à travers le monde, notamment pour la construction d’infrastructures électriques comme les câbles, les transformateurs et les réseaux de distribution. Il joue également un rôle important dans les énergies renouvelables et dans les véhicules électriques, étant donné qu’un véhicule électrique peut contenir environ quatre fois plus de cuivre qu’un véhicule thermique, principalement dans le moteur, la batterie et le réseau de recharge