Dans son livre blanc sur la transformation locale de certains produits miniers comme le cuivre, le cobalt et le lithium en République démocratique du Congo (RDC), l’ONG Resource Matters appelle le gouvernement à une bonne planification industrielle, à laquelle tous les exploitants miniers devraient se conformer.
Ainsi, cet organisme appelle à « une coordination étroite entre les ministères des Mines, de l’Industrie, de l’Énergie et de l’Enseignement technique, accompagnée de mesures incitatives : allègements fiscaux, facilitation douanière, accompagnement à la formation professionnelle et à l’innovation ».
Resource Matters estime que « les titulaires de permis d’exploitation doivent en principe produire un plan de traitement des minerais extraits dans la zone couverte par leurs permis d’exploitation ».
Cette disposition est par ailleurs contenue dans le code minier révisé, même si les délégués des entreprises l’avaient contestée lors des négociations. Selon eux, « la transformation relève d’une industrie spécifique à dissocier de l’industrie extractive », et qu’« une telle exigence irait au-delà de l’objet social d’une entreprise minière ». Cette disposition a été maintenue, malgré cette opposition.
« Toutefois, sept ans après la promulgation du code minier, cette disposition semble être tombée en désuétude. Peu d’opérateurs semblent avoir soumis de plans de traitement, tandis que le gouvernement n’en a pas exigé le respect. Ce domaine pourrait être renforcé par une application plus stricte du code minier existant », écrit Resource Matters.
Déjà, des efforts sont fournis pour parvenir à la transformation locale du cuivre, avec des initiatives telles que Congo Câbles & Transformers à Lubumbashi ou Proton CABELEC à Kinshasa.