La RDC appelée à ratifier le traité de la vision minière africaine et ses outils de mise en œuvre

Un engin Ben dans une carrière des mines. Photo d'illustration
Un engin Ben dans une carrière des mines. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 25 mar 2024 16:59, Dans Actualités

La République démocratique du Congo a tout intérêt à ratifier le traité de la vision minière africaine et ses outils de mise en œuvre, comme lui a recommandé la Directrice à l’intérim du Centre africain de développement minier, Mme Kitaw, le samedi 23 mars 2024, lors de la clôture de la réunion d’évaluation de la gouvernance minière en RDC et au Gabon.

« Nous invitons la RDC à ratifier le traité de la vision minière africaine et ses outils de mise en œuvre, ceci pour avoir le mandat de pouvoir intervenir sur les questions des ressources minérales en RDC », a déclaré Mme Kitaw.

Soulignant l’importance de la ratification de ce traité, la Directrice à l’intérim du Centre africain de développement minier a indiqué : « Le paradoxe de pays riche mais population pauvre est une preuve à suffisance et la raison même de création de la vision minière africaine. La ratification de ce traité va permettre au Centre africain de développement minier (CADM) de réaliser ses interventions et son accompagnement sur les questions des ressources naturelles en République démocratique du Congo afin d’imprimer une culture de gestion pour une gouvernance durable des ressources minérales en RDC et au Gabon ».

Avantages

Selon Mme Kitaw, une étude de 2021 a révélé que la RDC a des atouts en avantages coût et émission pour avoir des précurseurs des batteries congolaises, au même titre que la Chine et les USA. Elle a précisé qu’à ce jour, 12 pays africains ont signé ce traité seuls 4 ont ratifié, à savoir le Mali, la Guinée le Nigeria et la Zambie.

« On veut faire des ressources de la RDC un moteur de l’économie à travers notre outil, le Cadre africain pour la gestion des minerais », a-t-elle renchéri. A l’en croire, ces différents avantages sont liés à la ratification du traité de la vision minière, notamment sur le développement économique, où le CADM fournit un appui technique des connaissances et des capacités aux pays africains, sur le développement des infrastructures en apportant son appui dans la planification et la coordination des projets d’infrastructures liés aux activités minières.

Parmi les avantages, Mme la directrice intérimaire du CADM a précisé que grâce à la ratification, les États membres qui auront signé le traité et ratifié le statut du Centre avant son entrée en vigueur seront considérées comme membres fondateurs du Centre.

Le CADM est une agence spécialisée de l’Union africaine lancée en 2009 avec pour mission de promouvoir le développement des ressources minérales en Afrique.

Créer un environnement propice aux investisseurs

De leur côté, les participants à cette réunion ont recommandé la définition d’une politique de gestion des minéraux de la transition verte.

« Nous avons recommandé la définition d’une politique de gestion des minéraux de la transition verte au cours de ces assises, en vue de permettre à la RDC d’améliorer la gouvernance de ses ressources extractives », a souligné M. Fabien Mayani, expert des questions des ressources extractives.

Par la même occasion, plusieurs recommandations ont été formulées au gouvernement. C’est entre autres, celles consistant à développer et adopter un modèle-type de contrat minier pour les contrats de partenariat et les transactions impliquant les actifs miniers de l’Etat ou des entreprises du portefeuille de l’Etat.

L’autre recommandation formulée au gouvernement congolais est de créer un environnement propice aux investissements privés dans l’exploration minière ainsi que la réévaluation de l’impact du régime fiscal sur le développement du secteur minier et mettre en œuvre des politiques spécifiques sur la gestion et l’allocation des revenus du secteur.

Plusieurs participants ont pris part à ces assises notamment la délégation de l’U.E, les représentants des entreprises publiques et privées, la société civile, la délégation du gouvernement gabonais en charge des ressources extractives et l’Initiative pour la transparence de l’industrie extractive (ITIE).

Bienvenu Ipan

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