RDC : Selon le FAO, 82 % des réfugiés des zones affectées par les conflits ont vécu en situation d'insécurité alimentaire aiguë élevée entre janvier et mars 2025

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PAR Deskeco - 06 mai 2025 14:42, Dans Actualités

Dans un récent rapport sur l'insécurité alimentaire dans quatre provinces - le Nord-Kivu, le Sud-Kivu, l'Ituri et le Tanganyika - affectées par les conflits armés suite à la prise de certaines zones dans les deux Kivu par l'armée rwandaise et les rebelles de l'AFC-M23, le FAO indique que les réfugiés et les déplacés internes sont les plus vulnérables à une situation d'insécurité alimentaire aiguë élevée (Phase 3).

« En ce qui concerne le statut de résidence, les réfugiés et les déplacés internes sont particulièrement vulnérables, avec 82 pour cent des réfugiés et 70 pour cent des déplacés internes en Phase 3 de l'IPC », peut-on lire dans le rapport.

Ce document précise par ailleurs que les résidents permanents sont moins affectés par cette situation, représentant 43 %, ce qui souligne la nécessité de stabilité et de paix pour lutter contre la faim dans le pays.

« Ces résultats soulignent l'impact majeur des conflits armés et des déplacements forcés sur la sécurité alimentaire des populations vulnérables dans l'est de la République démocratique du Congo », ajoute le rapport.

Ce rapport, qui s'appuie sur l'analyse de l'échelle de mesure de l'insécurité alimentaire vécue (FIES), révèle qu'en mars 2025, la situation est alarmante dans les zones de conflit, avec 58 % des ménages en insécurité alimentaire aiguë élevée (Phase 3 ou plus de l'IPC), contre 39 % dans les zones épargnées.

Le Sud-Kivu arrive en tête des provinces avec un taux d'insécurité alimentaire modérée ou grave de 63 %, suivi du Nord-Kivu (61 %), du Tanganyika (60 %) et de l'Ituri (52 %).

Bruno Nsaka

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