Face aux récentes critiques concernant un possible bradage des ressources minières du pays en échange de la paix, le président de la RDC, Félix Tshisekedi, a une nouvelle fois tenu à clarifier sa position. À l'occasion du 65e anniversaire de l'indépendance de la RDC, il a affirmé que le futur accord minier avec les États-Unis ne constituerait pas un bradage des ressources minières.
« Je tiens à réaffirmer les lignes rouges de mon action. Les ressources de la RDC ne seront jamais bradées ni livrées à des intérêts obscurs. Elles bénéficieront avant tout au peuple congolais. Aucun compromis ne sera toléré en matière de souveraineté économique. La RDC ne vendra ni son avenir ni sa dignité », a déclaré Félix Tshisekedi dans son adresse à la nation.
Cet accord marquera une étape décisive dans le positionnement de la RDC comme acteur central de la transition énergétique mondiale et de l'économie verte émergente.
« Il visera à valoriser de manière souveraine nos minerais stratégiques, en particulier le cuivre, le cobalt et le lithium, tout en assurant une répartition plus équitable des retombées économiques au bénéfice des populations congolaises », a précisé le président.
En mars dernier, Freddy Kasongo, secrétaire exécutif de l'Observatoire d'étude et d'appui à la responsabilité sociale et environnementale (OEARSE), avait exhorté le gouvernement congolais à veiller à ce que tout accord minier avec les États-Unis respecte le Code minier congolais et évite tout bradage des actifs miniers.
Il avait critiqué l'approche du gouvernement congolais d'initier les négociations avec les États-Unis, estimant que ces derniers, bien informés des ressources minières de la RDC, auraient dû faire le premier pas. Selon lui, cette position place la RDC dans un état de « faiblesse » lors des négociations.
Bruno Nsaka