RDC-Rwanda : pour Daniel Mukoko Samba, l'intégration économique via les accords de Washington s'inscrit dans l'héritage de la CPGL

Mukoko Samba, ministre congolais de l'économie nationale
Mukoko Samba, ministre congolais de l'économie nationale
PAR Deskeco - 06 déc 2025 09:10, Dans Actualités

Lors d’une conférence jeudi 4 décembre dernier, en marge de la signature des accords de Washington entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, Daniel Mukoko Samba, ministre congolais de l’économie nationale, a rappelé que l’intégration économique dans la région des Grands Lacs, un des aspects importants des accords entre la RDC, le Rwanda et les États-Unis, s’inscrit dans l’héritage de la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CPGL).

« Quand nous lisons ce document, ce que vous y trouverez n’est pas quelque chose de nouveau. C’est quelque chose qui a déjà existé. C’est la vision des leaders du Burundi, du Rwanda et du Zaïre de l’époque, donc de la RDC actuelle, quand ils ont mis en place la Communauté économique des pays des Grands Lacs (CPGL) », a dit Mukoko Samba.

Il est revenu sur les projets importants dans le cadre de ces accords, notamment le besoin accru en électricité de la RDC, du Burundi et du Rwanda.

« Nous nous battons, pourtant, nous utilisons Ruzizi 2, qui produit de l’électricité pour le Burundi, le Rwanda et la RDC. Nous avons Ruzizi 1, Ruzizi 2, et même maintenant, nous avons ce projet de Ruzizi 3, qui pourra produire plus de 200 mégawatts d’électricité », a déclaré le ministre.

Il a indiqué que plusieurs partenaires sont déjà prêts pour le lancement du projet Ruzizi 3, parmi lesquels la Banque européenne d’investissement, la Banque mondiale et certaines entreprises américaines, qui vont travailler sous forme de partenariat public-privé.

Les accords entre la RDC et le Rwanda, outre l’aspect énergétique avec le projet de Ruzizi III, prévoient également l’exploitation coordonnée du méthane du lac Kivu pour créer un pool électrique régional.
Pour ce qui est des infrastructures, ce cadre prévoit la construction de routes, le transport lacustre et aérien dans la région du Kivu, avec pour priorité la connexion avec le corridor de Lobito.

Ces accords concernent également les chaînes d’approvisionnement minérales, avec un accent particulier sur la transparence, la traçabilité, l’harmonisation fiscale, la formalisation de l’exploitation artisanale, les zones économiques spéciales transfrontalières et le partage équitable de la valeur ajoutée, notamment pour l’étain, le tantale, le tungstène, le niobium et l’or.

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