RDC : le déficit budgétaire de 60 millions USD enregistré en juin a été couvert par les Bons du Trésor et les réserves de change

BCC
PAR Deskeco - 11 juil 2020 10:00, Dans Finances

Le compte du Trésor public a connu un déficit de 115,5 milliards CDF (60,59 millions USD au taux indicatif bancaire de 1906 FC le dollar américain), selon la Banque centrale  du Congo (BCC) qui n’a pas dans son communiqué précisé le niveau des dépenses et des recettes publiques.

"L’exécution des opérations financières de l’Etat au mois de juin s’est clôturée par un déficit de 115,3 milliards de CDF. Ce déficit a été couvert par les émissions des bons du Trésor à hauteur de 11,7 milliards CDF, la différence provenant des ressources tirées de l’appui budgétaire du FMI", indique le communiqué de la Banque centrale du Congo.

En effet, le gouvernement, depuis mai 2020, a opté pour l’exécution des dépenses sur base caisse et de couvrir les éventuels déficits budgétaires uniquement par les émissions des bons du trésor ou par le fonds du FMI destiné à appuyer le budget national.

A l’issue de sa sixième réunion du Comité de politique monétaire, tenue le 10 juillet sous la direction de Déogratias Mutombo, gouverneur de la BCC, le gouvernement a été encouragé à poursuivre avec la gestion des dépenses publiques sur base caisse, en vue de contribuer significativement au retour de la stabilité sur le marché de change et par ricochet, sur celui des biens et services.

A savoir que la dépréciation du franc congolais et l’inflation sur le marché des biens et services observées depuis le début de l’année ont été dues notamment au recours à la planche à billet pour financer les déficits budgétaires enregistrés pendant les quatre premiers mois de l’année 2020. 

Tout aussi, trois autres facteurs ont accentué les pressions sur le marché de change et celui des biens et services à savoir :  a) La rétention des devises par les opérateurs économiques pour motif de précaution en situation de confinement décrété par les pouvoirs publics face au covid-19 ; b) Les difficultés d’importation des devises par les banques commerciales ; c) La baisse des cours des matières premières qui s’est accompagnée d’une diminution de l’offre de devises.

Amédée Mwarabu

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