RDC : Les entreprises publiques en difficulté et en faillite constituent une menace pour l'exécution normale du budget 2025

Kinshasa. Ph. Droits tiers.
PAR Deskeco - 09 nov 2024 11:42, Dans Entreprises

La situation financière des entreprises du portefeuille de l’Etat et des entreprises publiques de la RDC comporte les risques de la baisse de réalisation des recettes publiques,  et l’exécution du budget 2025. 

Selon le document 8 du projet de loi des finances exercice 2025 sous examen au parlement, plusieurs entreprises du portefeuille de l’Etat  et publiques sont soit en situation relativement saine, soit en grande difficulté, soit en faillite non déclarée. 

D’après ce document, les entreprises telles que  COBIL, SOCOF, SOFIDE et SONAL, sont considérées « relativement saines », parce qu’elles  maintiennent  des équilibres financiers fondamentaux.

Cependant, la plupart des autres, notamment CONGO AIRWAYS, Gécamines, REGIDESO, SNEL, RVA et SONAS etc., sont en grande difficulté. Ces entreprises souffrent d'un fonds de roulement négatif et d'une liquidité en deçà des seuils acceptables, entraînant une rentabilité faible, voire négative.

Encore plus préoccupantes, certaines entreprises comme la MIBA, la  CADECO,  les LMC et la SOKIMO, etc.,   sont en état de faillite non déclarée. Leurs capitaux propres, tombés en dessous des 50 % requis par l'OHADA, témoignent d'une absence d'activité et d'une gestion déficiente.

Cette situation entraine la baisse des recettes non fiscales et fiscales, et peut impacter négativement l’exécution du budget 2025, alerte le ministère du budget. 

En effet, ces entreprises sont soumises à divers paiements de droits et taxes, dont la redevance minière et la taxe d’implantation. Or, avec leur activité quasi nulle, elles ne pourront pas s'acquitter de ces obligations, ce qui impacterait directement les recettes non fiscales de l'État.

Pour faire face à cette situation, le gouvernement congolais envisage notamment d’assainir les charges d’exploitation, dont  celles liées aux charges du personnel et aux conventions collectives, renforcer le contrôle, suivi et audit externe des entreprises publiques (Cour des Comptes, Ministère du Portefeuille, Ministère des Finances et IGF)  et améliorer la qualité de la gouvernance, du mode de désignation des mandataires actifs ou passifs. 

Bruno Nsaka

 

Articles similaires