Financement de 200 millions USD pour la résilience aux inondations à Kinshasa et Kalemie : pour Albert Zeufack, c’est un engagement pris par la Banque mondiale pour sauver des vies

Vue d'un quartier de Kinshasa après une pluie diluvienne
Vue d'un quartier de Kinshasa après une pluie diluvienne. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 02 juil 2025 15:07, Dans Développement durable

La ville-province de Kinshasa et le chef-lieu de la province du Tanganyika (Kalemie) ont bénéficié d’un financement de 200 millions de dollars américains pour un projet de résilience aux inondations. Ce financement de la Banque mondiale figure dans le fonds destiné à cinq projets stratégiques évalués à hauteur de 1,4 milliard USD, conclu samedi 21 juin dernier, en présence du ministre des Finances, Doudou Fwamba, et du directeur pays de la Banque mondiale, Albert Zeufack.

Invité à la radio Okapi ce mercredi 2 juillet 2025, le directeur pays de la Banque mondiale a fait savoir que le financement avait été approuvé par le conseil d’administration, en vue d’assister le gouvernement congolais à faire face aux effets des inondations, devenues récurrentes, notamment dans la capitale congolaise, endeuillant ainsi la population.

« Des villes comme Kinshasa, mais aussi comme Kalemie, sont sujettes, ces derniers temps, à de graves inondations. Il y a moins de trois ans, on a perdu plus de 200 personnes à Kinshasa suite à des inondations. Il y a moins de six mois, plus de 20 personnes ont perdu la vie encore à cause d’inondations à Kinshasa. C’est pourquoi le gouvernement a demandé à la Banque mondiale de voir comment nous pouvons utiliser notre expérience d'ailleurs pour l’assister, en élaborant un programme, dont un projet de résilience urbaine », a-t-il expliqué.

Il a ajouté :

« Ce projet que nous avons approuvé, d’un montant de 200 millions USD, va permettre d’améliorer la gestion des risques et des catastrophes naturelles, puisque Kinshasa y est très exposée, tout comme Kalemie, où le lac menace de détruire les infrastructures urbaines. »

Pour le directeur des opérations de cette institution, ce projet permettra également aux autorités de prévenir les risques d’érosion, par exemple pendant la pluie, afin de limiter les dégâts et les pertes en vies humaines.

« Nous allons apporter notre expérience dans ce projet pour pouvoir mieux nous préparer, mais il faut aussi mettre en place un système d’alerte et limiter les pertes de vie, en gérant les catastrophes, pas en réagissant, n’est-ce pas, mais en anticipant. »

Pour résister à ces érosions, la plantation d’arbres est prévue afin de réduire les risques. Il a également indiqué qu’il serait question de réexaminer l’urbanisation et la manière dont les maisons sont construites. Ce financement va également permettre au gouvernement de renforcer sa gestion des déchets publics, a-t-il précisé, surtout à Kinshasa, où l’absence d’une politique de gestion des déchets publics plonge la ville dans une profonde insalubrité.

« Un aspect très important, c’est celui de la gestion des déchets urbains, qui pose un gros problème dans toutes les grandes villes du monde, c'est sûr, mais beaucoup d'autres grandes villes arrivent à mieux gérer cela. »

Jean-Baptiste Leni

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