Au cours de son passage ce mercredi 2 juillet 2025 sur les antennes de la Radio Okapi, le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC, Albert Zeufack, est revenu sur l'impact du récent financement de la Banque mondiale d'un montant de 1,4 milliard USD, approuvé par le conseil d'administration. Ce nouveau financement est destiné à quatre projets, dont l'appui à la connectivité et au transport, ainsi qu'à la gouvernance, la transparence et la résilience économique.
Dans son intervention, il a précisé que le projet de transport représente la deuxième phase du projet principal, qui prévoit de réhabiliter 200 km d'autoroute et d'établir la connectivité entre l'Est et l'Ouest de la République démocratique du Congo. Objectif : atteindre environ 9 millions de personnes.
« Le projet part de Mbuji-Mayi pour aller jusqu'à Bukavu. Cette deuxième phase va poursuivre les travaux que nous avons déjà initiés dans la première phase, et comprendra une autoroute de près de 200 km, ainsi que la construction de deux grands ponts, dont l'un de 200 mètres et l'autre de 700 mètres. Ce projet traversera deux provinces », a-t-il expliqué.
Il a ajouté :
« Nous estimons que ce projet bénéficiera à près de 9 millions de personnes qui auront un accès amélioré aux voies de circulation. Concrètement, cette route permettra à la population d'évacuer ses produits agricoles vers les centres urbains, ce qui crée la prospérité. Ainsi, nous allons améliorer la vie de plus de 400 000 agriculteurs et de plus de 200 000 élèves qui pourront utiliser ces infrastructures. »
Ce projet de transport, appelé également « Pacte 2 », se consacrera uniquement à la réhabilitation des autoroutes afin d'en assurer la durabilité. Albert Zeufack a par ailleurs dénoncé le manque d'entretien des routes en terre battue construites avec le financement de la Banque mondiale.
« Il est important de mentionner que par le passé, la Banque mondiale a beaucoup investi avec le gouvernement dans des routes, mais il s'agissait de routes en terre battue qui, après quelques saisons d'inondations et d'intempéries, ont été détruites, non seulement parce qu'elles étaient en terre battue, mais aussi parce qu'elles n'étaient pas entretenues », a-t-il indiqué.
Dans un communiqué de presse cité par la radio onusienne, le directeur des opérations de la Banque mondiale en RDC a toutefois rappelé que son institution était profondément engagée à améliorer la qualité de vie des Congolais. Cependant, pour certains Congolais, le financement de la Banque mondiale peine à contribuer au développement de la RDC, faute d'un mécanisme de suivi efficace de la gestion de ces fonds par le gouvernement congolais.
Il faut préciser que la Banque mondiale est une institution financière dont les États membres sont les principaux actionnaires.
Jean-Baptiste Leni
