Face à la concurrence croissante en Afrique, la RDC appelée à assainir son cadre légal des hydrocarbures

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PAR Deskeco - 01 aoû 2025 17:05, Dans Développement durable

La République démocratique du Congo, qui détient d'importants gisements pétroliers susceptibles d'accroître considérablement son économie, fait face à une concurrence accrue en Afrique et avec d'autres pays possédant le même potentiel.

Déjà, la localisation des blocs pétroliers congolais réduit leur attractivité auprès des investisseurs, a expliqué ce jeudi Aimé Sakombi Molendo, ministre congolais des Hydrocarbures, lors du lancement des travaux de révision de la loi n°15/012 du 1er août 2015 portant régime général des hydrocarbures en RDC.

« Quand on sait que la plupart de nos blocs pétroliers et gaziers sont localisés à terre (onshore ou offshore des lacs) et enclavés, ce qui limite leur attractivité ; que les pays producteurs du golfe de Guinée et du bassin du Congo (Angola, Gabon, Congo, Guinée équatoriale et Côte d'Ivoire entre autres) ont l'avantage de disposer de blocs en mer (offshore ou deepwater) ; et que de nouveaux producteurs disposant de gisements importants comme l'Ouganda, la Tanzanie, le Mozambique et surtout la Namibie affichent des prétentions qui intensifient la concurrence, il est impérieux pour la RDC de prendre la mesure de cette réalité en mettant rapidement en place un code des hydrocarbures mieux équilibré et attractif », a déclaré le ministre.

Selon Sakombi Molendo, les investisseurs deviennent de plus en plus exigeants, au même titre que les défis environnementaux et les attentes des citoyens, d'où la nécessité de se doter d'une loi répondant à ces réalités de terrain.

« Il est donc impératif que notre cadre juridique reflète ces nouvelles réalités sans perdre de vue nos intérêts stratégiques », a souligné le ministre.

La nouvelle loi devrait se conformer aux principes fondamentaux, aux meilleures pratiques et aux dernières tendances telles que mises en évidence et confirmées par l'Organisation des pays producteurs africains (APPO) dont nous sommes membres actifs », a expliqué le ministre des Hydrocarbures.

« Pour ce faire, il nous revient d'innover pour attirer les sociétés pétrolières internationales tant en amont qu'en aval pétrolier, et de favoriser l'émergence des petites et moyennes entreprises (PME) à l'instar du Nigeria », a-t-il conclu.

Bruno Nsaka

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