Corridor de Lobito : Tshisekedi plaide pour un investissement initial chiffré à plus d'1,6 milliard USD

Photo d'illustration d'un train sur une voie ferroviaire
Photo d'illustration d'un train sur une voie ferroviaire
PAR Deskeco - 10 oct 2025 07:29, Dans Développement durable

Le corridor de Lobito demeure encore un projet prioritaire pour le gouvernement congolais. C’est en tout cas ce qu’a exprimé ce jeudi 9 octobre 2025, le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, lors de son intervention à Bruxelles, où se tient « Global Gateway Forum ». 

Dans ce contexte, le Chef de l’Etat congolais à exprimer la nécessité de lancer le pharamineux projet de Corridor de Lobito, qui devrait être financé par les Etats-Unis à la hauteur de 6 milliards de dollars américains. C’est le montant d’ailleurs que le département d’Etat américain avait révélé au début de l’année 2025. Pour Felix Tshisekedi, un investissement initial de plus d’1,6 milliards peut permettre de tripler le volume d’exportation annuel de minerais stratégiques d’ici 2030.

« Il y a le corridor de Lobito. Au côté de l’Angola et la Zambie, la République Démocratique du Congo s’est engagée à faire de ce corridor un levier d’intégration régionale, de souveraineté logistique et d’industrialisation, un investissement initial de plus d’1,6 milliards USD permettra d’ici 2030 de tripler la capacité d’exportation annuelle de minerais critiques, de 3 à 10 millions de tonnes », a-t-il déclaré.

A lui d’ajouter, 

« La modernisation de l’extension de la dorsale ferroviaire long de 1300 Km, reliant les zones minières de la Copperbelt à l’océan Atlantic, ne vise pas seulement à transporter les minerais, elle doit en créer des chaînes de valeur locale avec des zones économiques spéciales de hubs logistiques de plateformes de transformation, de centres de formation en cohérence avec la zone de libre-échange continentale africaine, la (Zlecaf), notre objectif est clair : transformer davantage en Afrique, créer des emplois de qualité, et fluidifier des échanges continentaux »

Le président entend donc du Corridor de Lobito un développement des compétences locales en vue de booster le développement. C’est d’ailleurs la position défendue par le ministre du commerce extérieur congolais Julien Paluku lors d’un échange avec les responsables des entreprises partenaires de ce projet, en marge de la 80ième session de l’Organisation des Nations-Unies.

« La composante importante qu’on ne doit pas oublier dans le programme Lobito devra être la formation des compétences. Si nous devons continuellement importer la main-d’œuvre de l’extérieur pour développer ce programme, nous n’aurons pas aidé ce pays », avait martelé le ministre, rappelant que la réussite du corridor passe avant tout par la qualification de la jeunesse et des travailleurs congolais.

Félix Tshisekedi a, par ailleurs, évoqué le bien fondé du mémorandum d’attente entre la RDC et l’UE en vue de la traçabilité de minerais ainsi la lutte contre l’exploitation illégale dans le cadre de ce projet de Corridor de Lobito.

« Dans le prolongement de cette ambition, le mémorandum d’attente entre l’Union européenne et la République démocratique du Congo, consacré à un partenariat structurant, fondé sur la traçabilité, la lutte contre l’exploitation illégale et la transparence de flux. Il prévoit le renforcement de capacité congolaise, de la recherche géologique à la transformation locale avec le respect de normes sociales et environnementales », indique-t-il.

A lui d’ajouter,      

« L’ambition est là aussi : transformer, assembler, créer de la valeur sur place, et former une main d’œuvre qualifiée. Cette dynamique va s’appuyer sur les initiatives complémentaires, notamment logistiques et élémentaires, en commençant par le corridor de Lobito et futur projet de Grand Inga ».

Il a, par ailleurs, salué la tenue de cette session de Global Gateway, qui selon lui, s’impose comme « une plateforme décisive de partenariat stratégique d’énergie, de connectivité, d’innovation entre l’Afrique et l’Europe ».    

« Je salue le leadership de l’Union européenne, qui, dans un contexte géopolitique et géoéconomique exigeant, fait le choix de lier la relance de la connectivité mondiale à des principes de transparence, de durabilité et réciprocité, la RDC vient à Bruxelles avec une conviction simple, nous offrons de solutions », a-t-il expliqué.

Jean-Baptiste Leni 

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