Lors d’une audition organisée ce mercredi 30 avril 2025 à Washington, aux États-Unis, le secrétaire d’État américain, Marco Rubio, a rappelé la nécessité de la signature, le 25 avril 2025, de la déclaration de principes entre la RDC et le Rwanda sous la médiation des États-Unis. Cet accord préliminaire prévoit également une intégration économique régionale, en vue d’investissements américains dans la région. Marco Rubio espère que cette signature amorcera un processus menant à une paix durable et permanente.
« Nous avons fait un bon travail avec M. Boulos la semaine dernière. Ils ont dit que la guerre entre la RDC et le Rwanda était intraitable. La signature de la déclaration de principes entre les deux pays, nous l’espérons, marquera une paix durable et permanente. Nous comptons les inviter à Washington pour la signer », a-t-il déclaré.
Le samedi 26 avril 2025, Donald Trump, président américain, a salué la signature de cette déclaration de principes entre les deux pays, y voyant selon lui « des avancées vers la paix », tout en annonçant un investissement de plus de six milliards de dollars dans le corridor de Lobito. Ce projet vise à faciliter le transport de minerais depuis l’Afrique centrale vers les marchés internationaux.
Lors d’un briefing tenu ce mardi 29 avril, consacré aux cent jours du nouveau président à la Maison Blanche, le département d’État américain a souligné que cette résolution de conflit s’inscrivait dans les engagements pris par Donald Trump pour rétablir la paix dans le monde. Au cours d’une conférence de presse le 17 avril dernier, le département avait également confirmé qu’un partenariat se profilait entre les États-Unis et la RDC dans le secteur minier.
En RDC, l’opinion reste divisée sur cet accord. Si le président Félix-Antoine Tshisekedi l’a salué ce mardi 29 avril, une partie de l’opposition craint un déséquilibre en faveur du Rwanda.
Dans une déclaration ce lundi, le prix Nobel de la paix Denis Mukwege, ainsi que Claudel Lubaya et Seth Kikuni, ont dénoncé l’opacité entourant l’accord et les interrogations qu’il suscite au sein de l’opinion publique. À cela s’ajoute l’absence d’informations claires dans la déclaration de principes sur plusieurs aspects cruciaux de la crise actuelle, nourrissant le sentiment que des considérations économiques et mercantiles ont primé sur tout le reste.
Jean-Baptiste Leni
