Est de la RDC : Amnesty International appelle les européens d’empêcher le Rwanda et le M23 de continuer à tirer profit du pillage des minerais congolais

drapeau
PAR Deskeco - 20 aoû 2025 16:09, Dans Actualités

Dans son nouveau rapport sur les exactions de l’armée rwandaise, des rebelles de l’AFC-M23 ainsi que des Wazalendo, Amnesty International recommande à l’Union européenne (UE) et à ses États membres de faire « en sorte que le Rwanda et le M23 ne tirent pas de gains financiers des minéraux qu’ils obtiennent illégalement en RDC et qui continuent de financer leurs opérations militaires, alimentant la crise des droits humains et la crise humanitaire actuelles ».

Selon ce rapport qui documente le massacre de plus de 140 personnes dans le parc des Virunga par les rebelles de l’AFC-M23, l’UE devrait également revoir son protocole d’accord avec le Rwanda au vu des résultats du Conseil des affaires étrangères de février 2025, « en veillant à ce que ce partenariat ne contribue pas à des violations des droits humains et du droit international humanitaire, notamment en RDC ».

En effet, en février dernier, les parlementaires européens, réunis à Strasbourg, avaient demandé la suspension immédiate d’un accord signé en février 2024 avec le Rwanda, parce qu’il encourageait « le pillage des ressources naturelles congolaises par le Rwanda ».

Tout a commencé en décembre 2023, lorsque l’UE avait annoncé que plus de 900 millions d’euros allaient être alloués au Rwanda dans le cadre de son programme de développement Global Gateway. 20 millions d’euros de ce montant avaient été décaissés en novembre 2024 en faveur de l’armée rwandaise, engagée dans le nord du Mozambique pour lutter contre l’insurrection jihadiste.

En visite en RDC ce mardi 19 août 2025, Maxime Prévot, ministre belge des Affaires étrangères, engagé ces derniers temps dans l’exigence de sanctions contre le Rwanda pour ses massacres et ses pillages des ressources naturelles dans l’est de la RDC, a appelé les pays européens à ne pas se leurrer sur les négociations en cours entre la RDC et le Rwanda, sous la médiation des États-Unis et du Qatar. Selon le chef de la diplomatie belge, il n’y a pas trop d’avancées sur le terrain, malgré ces processus.

Bruno Nsaka

Articles similaires