Le gouvernement congolais a dévoilé le Cadre Budgétaire à Moyen Terme (CBMT) 2026-2028, qui a été soumis aux consultations pré-budgétaires organisées par le ministère du Budget du 9 au 11 Juin 2025, conformément à l’article 3 de la Loi n°11/011 du 13 juillet 2011 relative aux finances publiques.
Dans ce document que la rédaction a consulté, le gouvernement mise sur le développement rural durable pour réduire les inégalités territoriales. Parmi les actions phares prévues figurent la construction et la réhabilitation des routes de desserte agricole, l’extension de l’accès à l’eau potable par la réalisation de forages équipés de pompes immergées, ainsi que l’acquisition d’équipements destinés à la navigation sur les cours d’eau.
Le développement de la riziculture et l’appui à la modernisation des villages figurent également au cœur de cette politique, visant à stimuler la croissance des communautés rurales tout en favorisant un aménagement harmonieux du territoire national.
Cependant, dans le secteur de la santé, le gouvernement envisage également de poursuivre avec des projets sanitaires provinciaux dans le cadre du PDL-145T. Il s’agit de, la réhabilitation et l’équipement des hôpitaux généraux de référence des chefs-lieux de province, ainsi que l’approvisionnement en équipements du CHU de la Renaissance (ancien Hôpital Maman Yemo), de l’Hôpital Sendwe, de l’Hôpital de la Muya, du Centre de chirurgie du Camp Kokolo, récemment opérationnel, et de la Croix-Rouge du Congo. Le plan prévoit également l’équipement des centres de santé nouvellement construits ou réhabilités, notamment en kits de médicaments essentiels.
En enseignement, le gouvernement prévoit renforcer l’accès à une éducation de qualité, équitable et inclusive, tant au niveau de l’enseignement de base que supérieur. Au niveau de l’enseignement de base, cinq axes prioritaires guideront ainsi cette politique. Il s’agit de la construction et la réhabilitation d’infrastructures scolaires dans le cadre du PDL-145T, l’acquisition d’équipements éducatifs, la réforme des programmes, la création de centres de formation continue pour les enseignants, ainsi que le soutien aux cantines scolaires.
Pendant ce temps, dans le secteur agricole, les priorités retenues visent notamment à l’extension du Programme Volontariste Agricole dans les 26 provinces, la relance des parcs agro-industriels ainsi que le développement des chaînes de valeur agricole dans six provinces pilotes. Le soutien au projet agro-industriel de Ngandajika et la mise en œuvre du Programme national de développement agricole figurent également parmi les actions phares.
D’efforts seront également intensifiés en matière d’infrastructures et de travaux publics. Le gouvernement prévoit porter la proportion de routes asphaltées à 25 % du réseau total à l’horizon 2028, et à moderniser les routes urbaines à 27 %. Cela se traduira par le bitumage et la modernisation de 12 730 km de routes d’intérêt général, ainsi que la réhabilitation de 18 500 km de routes en terre. Pour les routes nationales, l’objectif est clair : relier entre eux les chefs-lieux des provinces et les connecter à la capitale Kinshasa, mais aussi aux principaux corridors sous régionaux et africains.
Ces priorités seront d'une part financées par des emprunts des partenaires au développement notamment du FMI dans le cadre de la Facilité Elargie de Crédit (FEC) et de la Facilité pour la Résilience et la Durabilité (FRD) d'autre part par la levée de fonds sur le marché financier local.
Jean-Baptiste Leni