Reçu jeudi à Kinshasa par la Première ministre de la République démocratique du Congo, Judith Suminwa, le secrétaire général adjoint de l’ONU en charge des opérations de maintien de la paix, Jean-Pierre Lacroix a fait part à son hôte entre autres de difficultés financières qui risquent de limiter l'action de l’ONU dans les initiatives de paix.
"En même temps, je ne peux pas cacher que des contraintes financières pèsent aujourd'hui sur l'Organisation des Nations Unies, le retard de paiement ou le non-paiement par plusieurs États membres de leurs contributions. Là aussi, nous avons besoin du plaidoyer de la République démocratique du Congo. Nous avons besoin de mettre à jour de manière très claire les implications que pourrait avoir cette crise de liquidité sur les efforts de paix et sur la mise en œuvre concrète des engagements", a-t-il confié.
Les efforts humanitaires doivent être financés à hauteur des besoins
Le diplomate onusien en a ensuite appelé à une action coordonnée pour venir en aide aux victimes.
"D'abord, il faut dire que les efforts humanitaires doivent être financés à hauteur des besoins. Aujourd'hui, ce n'est pas le cas et vous avez vu les conséquences dramatiques de la baisse des ressources. Deuxièmement, les parties doivent être poussées à respecter les engagements. Dans les zones où nous avons les restrictions, nos collègues humanitaires et la Monusco ont des restrictions de liberté de mouvement, d'accès aux populations en besoin ; tout doit être fait, tous les acteurs doivent se mobiliser pour que nous puissions avoir cette liberté de mouvement et ces ressources nécessaires pour porter assistance à ces milliers de déplacés parce que c'est une situation intolérable", a renchéri ce dernier.
C'est sur une note de satisfaction que Jean-Pierre Lacroix a pris congé de la Première ministre et des membres de son équipe gouvernementale, convaincu de son soutien continu à la coopération avec les Nations unies, soutien à la Monusco et soutien au travail commun.
À cette réunion , la cheffe du gouvernement n'était pas seule, il y avait les vice-Premiers ministres de l'Intérieur et de la Défense, le ministre d’Etat en charge du Plan et de la Coordination de l’aide au développement, la ministre d'État, ministre des Affaires étrangères, le ministre des Droits humains et celui de la Communication et des Médias.
Bienvenu Ipan