Le ministre Anzuluni fait le point sur l'audit des flux de minerais illicites de la RDC vers le Rwanda

Coltan
PAR Deskeco - 18 nov 2025 07:27, Dans Actualités

La Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL) a organisé, le 2 mai dernier à Lusaka en Zambie, une session extraordinaire à l'issue de laquelle la RDC a obtenu la mise en place d'une Commission d'enquête conjointe des douze (12) pays membres pour examiner le flux des minerais illicites vers le Rwanda. Cette question a été de nouveau d'actualité, le lundi 17 novembre 2025, lors d'un briefing spécial organisé par le ministre de la Communication et des Médias, et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya. Invité à cet exercice de redevabilité, le ministre de l'Intégration régionale, Floribert Anzuluni Isiloketshi, a fait le point sur cette Commission d'audit.

"Cette Commission d'audit est issue du Protocole sur la lutte contre l'exploitation illégale des ressources naturelles. Ce Protocole interdit à tous les pays membres de la CIRGL d'utiliser les ressources naturelles issues d'exploitation illégale. L'ex-ministre des Mines avait déclaré des zones occupées dans l'Est de la RDC comme des zones minières "rouges". C'est le point de départ de cette Commission d'audit parce qu'en déclarant ces zones "rouges", cela impliquait que ces zones entraient dans le descriptif repris dans ce Protocole. Mais pendant cette période, une analyse a été faite et il a été constaté que l'un des pays bénéficiaires de ces ressources avait une augmentation injustifiée de l'exportation des matières premières issues de ces zones minières. Et c'est cela qui a permis à la RDC de pouvoir initier le mécanisme d'enquête : un groupe d'enquêteurs a été mis en place, et ils ont été renforcés en termes de capacités pour mener à bien ce travail. Ils sont en train de travailler. La phase suivante pour ces enquêteurs va être de se rendre dans les différents pays concernés pour poursuivre leur travail", a indiqué le ministre de l'Intégration régionale.

Et d'ajouter :

 "Nous suivons ce processus de très près, et des conclusions vont être remontées jusqu'au niveau du Sommet pour prendre des décisions et des recommandations par rapport aux conclusions de cette enquête".

La CIRGL comprend quatre organes principaux que sont : le Sommet, le Comité interministériel régional, le Secrétariat exécutif ainsi qu’un Mécanisme national de coordination dans chaque pays. Le Sommet est l’organe suprême. Il se tient en session ordinaire une fois tous les deux ans. Le Comité interministériel régional est l’organe exécutif de la CIRGL. Il se réunit en session ordinaire deux fois par an pour évaluer l’état des progrès dans la mise en œuvre des programmes d’action. Il a également la charge de préparer le Sommet. Le Secrétariat est l’organe de coordination de la mise en œuvre du Pacte. Dans le but d’assurer le suivi et la mise en œuvre des décisions prises par le Sommet et le Comité interministériel régional, un Mécanisme national de coordination (MNC) a été mis en place dans chaque État membre.

Au cours du neuvième Sommet ordinaire des chefs d’État et de gouvernement de la CIRGL, la République démocratique du Congo a accédé à la présidence de cette institution. Elle préside, dès lors, toutes ses instances intergouvernementales.

À cet effet, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, président de la RDC, est le nouveau président en exercice de la CIRGL pour un mandat de deux ans. Quant à lui, le ministre en charge de l’Intégration régionale de la RDC préside le Comité interministériel régional pour un mandat également de deux ans.

Bienvenu Ipan

 

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