Projet de loi de finances 2026 : le FMI note une poursuite de la rationalisation des dépenses courantes non prioritaires, visant à compenser en partie les dépenses de sécurité

finances publiques
PAR Deskeco - 06 nov 2025 14:53, Dans Finances

La République démocratique du Congo attend son budget pour l’exercice 2026, dont la lecture et l’examen piétinent toujours à l’Assemblée nationale, autorité budgétaire, suite à la crise politique qui s’y déroule, en rapport notamment avec l’élection du président de cet organe.

Le projet de loi de finances 2026 ayant été déposé par le gouvernement, le Fonds monétaire international en a noté la poursuite des efforts visant à rationaliser les dépenses courantes non prioritaires, en vue de compenser les besoins de dépenses de sécurité pour l’exercice prochain.

« Afin de sauvegarder la viabilité budgétaire tout en protégeant les dépenses prioritaires sociales et d'investissement, le projet de loi de finances 2026 repose sur la poursuite des efforts de rationalisation des dépenses courantes non prioritaires, permettant de compenser partiellement le besoin anticipé de dépenses importantes liées à la sécurité », indique-t-il.

L’institution monétaire soutient, par ailleurs, que cette rationalisation sera accompagnée d’« initiatives d’accroissement des recettes budgétaires », qui ont été mises en œuvre par le gouvernement à travers le ministère des Finances.

« Ces mesures de rationalisation des dépenses seront complétées par des initiatives d'accroissement des recettes budgétaires, dont le déploiement du système de facturation normalisée de la TVA, la poursuite de la suppression des subventions aux carburants dans le secteur minier et le non-renouvellement de l'exonération de TVA et de droits de douane sur l'importation de produits alimentaires de base dans le contexte de décélération de l'inflation », peut-on lire.

Pour rappel, le projet de budget 2026 déposé à l’Assemblée nationale a été chiffré à 20,3 milliards USD.

La mission du FMI a salué, par ailleurs, « la mise en œuvre dans les délais impartis de la mesure de réforme (MR) de la FRD, relative à la préparation, sous forme d’annexe au projet de loi de finances 2026, d'une analyse quantitative des coûts budgétaires liés aux chocs climatiques. La mission du FMI s'est également félicitée de la mise en œuvre plus tôt que prévu de la MR portant sur l'élaboration d'une politique nationale de gestion des risques de catastrophes naturelles ».

Les autorités congolaises sont ainsi « encouragées à maintenir le cap, en continuant de jeter les bases pour une mise en œuvre dans les délais impartis des autres MR qui arriveront à échéance lors des revues ultérieures. »

Jean-Baptiste Leni

 

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