Dans un rapport des services de juillet 2025 consulté par Deskeco, le Fonds monétaire international (FMI) salue les efforts des autorités de la République démocratique du Congo (RDC) dans le renforcement du dispositif de la lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT), pour la sortie de la liste grise du Groupe d'action financière (GAFI).
« Il convient d'encourager les autorités à accorder la priorité aux actions restantes du plan d'action portant notamment sur le renforcement de la supervision LBC/FT et sur l'investigation des activités de financement du terrorisme », peut-on lire dans le rapport.
Le FMI indique également qu'à « l'occasion de l'examen du septième rapport de suivi en avril 2025, les autorités ont indiqué qu'elles avaient exécuté 75 % du plan d'action, et qu'elles avaient notamment élaboré des plans et des directives de contrôle pour les principales instances de supervision ».
« L'objectif des autorités reste l'achèvement sans retard du plan d'action, notamment par l'approbation parlementaire de la loi LBC/FT amendée récemment déposée par le gouvernement. La loi vise à répondre à certaines recommandations du GAFI qui demeuraient en suspens et, partant, à aider le pays à sortir de la liste grise du GAFI », ajoute le document.
Fin août 2025, la RDC a officiellement adhéré à l'ESAAMLG (Groupe anti-blanchiment de l'Afrique orientale et australe). Cette adhésion fait partie des stratégies et efforts mis en place par le gouvernement pour sortir le pays de la liste grise du GAFI.
La RDC a été classée sur la liste grise du GAFI en octobre 2022. Être sur cette liste peut, entre autres, causer la réduction des investissements étrangers et de l'aide internationale ; des difficultés accrues pour lever des fonds sur les marchés financiers internationaux ; le ralentissement de la croissance économique et du développement du pays.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement s'active à mener des réformes dans le but de sortir le pays de cette liste grise du GAFI, parmi lesquelles la modernisation de son cadre juridique et institutionnel et le renforcement des capacités de la Cellule nationale des renseignements financiers (Cenaref).
Bruno Nsaka