RDC : Pour créer une industrie locale de fabrication des précurseurs des batteries, Resource matters suggère de conditionner l’exportation du cobalt à des investissements sur place

Photo d'illustration
Photo d'illustration
PAR Deskeco - 27 déc 2025 08:20, Dans Mines

Dans son livre blanc rendu public ce mois de décembre 2025 sur la possibilité de transformation locale de certains minerais stratégiques dont le cuivre, le cobalt et le lithium, l’ONG Resource Matters appelle le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) à intégrer la transformation locale comme critère dans le système des quotas d’exportation du cobalt. Cela permettrait la fabrication locale de précurseurs de batteries pour véhicules électriques.

« Maintenant que le Congo étudie quel système de quota mettre en place, il pourrait utiliser des critères qui contribuent à ses objectifs politiques, tels que l’ajout de valeur. Il pourrait définir des conditions minimales d’entrée pour participer au système de quotas », peut-on lire dans le document.

Selon Resource Matters, la RDC « pourrait privilégier les exportations de minéraux ayant la plus haute teneur en métal ».

« À travers un système en cascade, les minerais de moindre qualité ne seraient autorisés à sortir que si tous les produits de qualité supérieure ont été exportés. Cela créerait une dynamique de concurrence ascendante parmi les investisseurs pour construire des installations de transformation locale », cet organisme. 

Le tout s’inscrit dans une politique plus large de maîtrise des prix et des flux du cobalt.

En effet, le cobalt congolais est exporté sous forme d’hydroxydes avec une teneur en cobalt d’environ 28 à 38 %. Par ailleurs, les hydroxydes ne représentent qu’un stade intermédiaire dans la chaîne de valeur, dont la Chine contrôle les étapes de raffinage, de production de sulfates, de précurseurs et de cellules pour les batteries. Le seul raffinage représentait à lui seul environ 84 % de l’approvisionnement mondial en cobalt raffiné en 2024.

Pourtant, si la RDC cessait de dépendre des infrastructures industrielles étrangères, ne serait-ce que pour la fabrication des précurseurs de batteries, elle améliorerait ses retombées économiques et technologiques liées à l’exploitation du cobalt. 

Articles similaires