Très déterminé à conduire la politique du gouvernement dans son secteur, le ministre d'État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Guillaume Ngefa, a annoncé, le mercredi 17 septembre 2025, sa stratégie de poursuivre les auteurs des cas de détournement des deniers publics jusqu'à restitution dans la caisse de l'État. Il s'est exprimé devant la presse lors d'un briefing spécial organisé à Kinshasa par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
"Je me réjouis pour la première fois de voir que pour un cas de corruption, l'État congolais a pu récupérer de l'argent. Ça, c'est important, puisque dans le premier cas, on a jugé mais l'État n'a jamais récupéré. Vous ne pouvez pas déposséder l'État de ses moyens sans que l'argent ne retourne dans la caisse de l'État. Alors notre stratégie va aussi être que non seulement on juge les gens, mais lorsqu'ils sont condamnés parce qu'ils ont pris les deniers publics, ces deniers publics doivent être retournés dans la caisse de l'État. Si nous sommes informés des cas de dénonciation, nous allons donner des injonctions au procureur d'ouvrir des enquêtes", a déclaré Guillaume Ngefa.
Il a souligné que pour ce faire, son ministère va travailler en collaboration avec le Conseil supérieur de la magistrature, l'Inspection générale des finances (IGF) et d'autres structures de lutte contre la corruption en RDC :
« Notre rôle, c'est de conduire la politique gouvernementale dans le secteur de la justice, donc je ne suis pas le ministre des magistrats. Nous travaillons avec d'autres structures, y compris le Conseil supérieur de la magistrature qui a la commission de discipline ; nous travaillons avec les barreaux. J'ai eu une réunion avec le bâtonnier du barreau du Lualaba, nous avons évoqué les cas de corruption. Je crois qu'au sein du barreau, il y a la commission de discipline qui est là et qui peut aussi sanctionner ; il y a d'autres structures étatiques qui collectent des informations concernant la corruption. Donc ce qui est plus important, c'est que non seulement il y aura des sanctions disciplinaires, mais il y aura aussi des sanctions pénales. Et ça ne tardera pas, puisque les cas de corruption sont là, les rapports de l'IGF et les rapports d'autres structures qui luttent contre la corruption sont là. Donc si c'est avéré, on va demander à la justice d'ouvrir des enquêtes ».
Bienvenu Ipan