Le Centre d’Expertise, d’Évaluation et de Certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses (CEEC), un service public à caractère technique du ministère des Mines, a bénéficié d’environ 17 millions de dollars américains pour son équipement. Cette information est rapportée par l’organisme African Resources Watch (Afrewatch). Le CEEC rembourse en moyenne 327 mille dollars américains au Fonds minier pour les générations futures (Fomin). C’est auprès de ce Fonds qu’il avait obtenu le prêt.
« Le Fomin avait financé le CEEC et celui-ci était en train de rembourser avec intérêts. Le CEEC a une moyenne de remboursement mensuel de 327 000 USD », a affirmé lundi dernier Faustin Biringanine, directeur général (DG) du Fomin, en réaction au rapport d’Afrewatch sur la gestion du Fonds.
Un bon projet pour la République
Pour Faustin Biringanine, équiper le CEEC est une bonne décision pour donner à ce service les moyens de sa politique.
« Notre pays ne savait pas détecter les sous-produits dans le secteur minier. Tout était exporté sous forme de cuivre et de cobalt, sans qu’aucune entreprise ne détecte les sous-produits qui s’exportent. Cette fois, le CEEC va donner jusqu’au moindre détail des sous-produits exportés », a-t-il confié.
Et de poursuivre :
« J’avais appuyé ce projet parce que j’avais vu qu’il avait un apport significatif au niveau des ressources de l’État. Ça nous permet de capter tous les sous-produits, ça nous permet de les taxer, donc ça améliore même la redevance minière, ça améliore les recettes de tous les intervenants dans le secteur minier. Au contraire, même si l’administration des impôts s’appuie sur le CEEC, plusieurs entreprises minières peuvent subir des redressements sur les sous-produits exportés qui n’ont jamais été déclarés », a conclu Faustin Biringanine.
Le CEEC a pour objectif notamment d’encadrer les substances minérales de différentes filières. Il contrôle la quantité et la qualité, puis détermine la valeur des lots de matières destinées à l’exportation.
Bruno Nsaka
