L'Observatoire de la dépense publique (ODEP) est plus que jamais déterminé à contribuer à la recherche de pistes concrètes et durables pour redonner à l’éducation congolaise toute sa place dans le développement du pays.
La structure dont le Conseil d'administration est présidé par le professeur Florimond Muteba Tshitenge vient de publier le rapport d'une étude menée sur le système éducatif en République démocratique du Congo. Selon le document parvenu lundi 20 octobre 2025 à DESKECO.COM, cette structure fait constater que depuis quelques années, le secteur de l’éducation en RDC traverse une période particulièrement agitée.
La violente crise estudiantine à l’Université de Kinshasa, les débats autour de la mise en œuvre de la gratuité de l’enseignement de base et les tensions qu’elle a provoquées au sein de certains groupes d’enseignants traduisent un malaise plus profond. En réalité, note l'ODEP, le problème fondamental semble résider dans "l’échec des politiques publiques de l’éducation menées depuis plus de soixante ans".
Pour mettre fin durablement à ces crises à répétition, l'Observatoire souligne l'urgence que le Président de la République convoque les États généraux de l’Éducation.
Dans ce rapport, l'ODEP propose un bref diagnostic du système éducatif national, une esquisse de ce que pourrait être un projet éducatif véritablement congolais, les grandes réformes indispensables, quelques mesures immédiates à envisager, ainsi qu’une réflexion sur la question cruciale du financement de l’éducation.
Au sujet justement de cette question financière à laquelle s'intéresse DESKECO.COM, l'ODEP recommande :
"le financement principal de l’éducation doit reposer sur les recettes publiques, collectées et gérées par les régies financières de l’État ; une bonne gouvernance budgétaire est essentielle pour garantir que les fonds alloués à l’éducation soient utilisés de manière transparente, efficace et équitable".
L'ODEP recommande aussi " d'explorer, lors des États généraux de l’éducation, des mécanismes de financement innovants, tels que partenariats public-privé, fonds d’investissement éducatif, ou contributions volontaires de la société civile".
Pour cette structure, " ces financements devront compléter, et non remplacer, les ressources publiques, afin de garantir la pérennité et l’égalité d’accès à l’éducation".
Pour améliorer la gouvernance et le contrôle des dépenses publiques, l’Observatoire de la dépense publique renvoie aux recommandations formulées dans son rapport du 4 janvier 2021 sur le contrôle citoyen de l’exécution du budget global et des dépenses pro-pauvres (période 2017-2019, pages 69-71) qui souligne :
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Les faiblesses actuelles dans la gestion budgétaire ;
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L’importance d’un contrôle citoyen et d’une transparence accrue dans l’allocation des ressources éducatives.
"Ainsi, le financement de l’école congolaise repose sur un équilibre entre mobilisation rigoureuse des fonds publics et exploration de sources complémentaires, toujours encadré par une gestion transparente et responsable", conclut le rapport de l'ODEP sur le système éducatif en RDC.
Bienvenu Ipan
