Haut-Katanga : le vol de près de 800 mètres de câbles électriques en cuivre de la SNEL plonge la ville de Likasi et ses environs dans l'obscurité

Haut-Katanga : le vol de près de 800 mètres de câbles électriques en cuivre de la SNEL plonge la ville de Likasi et ses environs dans l'obscurité
Haut-Katanga : le vol de près de 800 mètres de câbles électriques en cuivre de la SNEL plonge la ville de Likasi et ses environs dans l'obscurité
PAR Deskeco - 18 juil 2025 10:11, Dans Actualités

Likasi, deuxième ville de la province du Haut-Katanga, a été plongée dans l'obscurité durant la nuit de mardi à mercredi. Près de 800 mètres de câbles en cuivre de la Société nationale d'électricité (SNEL) ont été emportés par des personnes non identifiées. Ce vol touche la ligne haute tension numéro 51, alimentant la ville de Likasi à partir de Panda. Cela va également toucher, d'après les explications de Doudou Bakutu, directeur du transport sud de la Société nationale d'électricité, le territoire de Kambove et Kapolowe, ainsi que d'autres localités sur la route de Lubumbashi, dont Bungubungu et Luisha.

« Il y a eu effectivement un acte de vandalisme. Depuis minuit, toute la ville de Likasi est dans le noir. Il y a des inciviques qui sont venus voler des conducteurs en cuivre sur la ligne 51 ; c'est cette ligne qui alimente la ville de Likasi à partir du poste de Panda. Si nous vérifions le bilan de puissance, le poste de Shituru prend au moins 120 mégawatts , et actuellement, on ne peut alimenter tous les clients miniers, notamment sur la route de Kambove, celle de Lubumbashi jusqu'à Luisha et Bungubungu ; tous ces clients ne sont pas alimentés », explique Doudou Bakutu, responsable du transport sud de la Société nationale d'électricité.

D'après M. Bakutu, la SNEL est dans l'impossibilité d'évacuer , même l'énergie à partir de la centrale de Mwandingusha.

« En plus de cela, il y a aussi la centrale de Mwadingusha , où on ne peut même pas évacuer 75 mégawatts venant de la Lufira. Il y a aussi le réseau urbain qui est touché. Toute la population est dans le noir : Shituru, qui alimente Kapolowe, Kambove et la ville de Likasi », a-t-il ajouté.

Le directeur du transport sud de la Société nationale d'électricité a précisé que ses équipes sont déjà à pied d'œuvre pour remplacer les conducteurs. Il sollicite l'accompagnement des services de sécurité pour assurer la sécurisation des infrastructures de la SNEL, qui sont, d'après lui, le patrimoine de l'État congolais.

« Nous sommes là pour faire l'entretien, l'exploitation et la maintenance , mais ce sont des équipements, un patrimoine de l'État. Les services de sécurité doivent nous appuyer pour assurer la sécurité des lignes haute tension », a-t-il conclu.

En attendant, la SNEL envisage de mettre en place des postes de gardiennage à certains endroits où passent les lignes haute tension.

Pourtant, selon la Banque africaine de développement, 85 % de la production électrique de la RDC est consommée par le secteur industriel, notamment le secteur minier. Depuis des années, le pays fait face à un déficit énergétique important, dont l’ampleur varie d’une source à l’autre. Selon la Société nationale d'électricité (SNEL), le secteur minier sollicite au moins 1 000 MW de plus que ce que l’entreprise étatique est en mesure de fournir.

 José Mukendi

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