RDC : le gouvernement évalue l’état d’avancement de la mise en œuvre des Zones économiques spéciales

Photo d'illustration
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PAR Deskeco - 10 sep 2025 16:14, Dans Actualités

La Première ministre, Judith Suminwa, a présidé ce mercredi la première réunion du Comité stratégique de pilotage des zones économiques spéciales (ZES), axée sur l’évaluation de l’état d’avancement des zones économiques spéciales en République démocratique du Congo.

La cheffe du gouvernement a enjoint ledit Comité à proposer des pistes de solution afin de résoudre les problèmes qui entravent le bon fonctionnement des ZES au pays.

Des goulots d’étranglement sur le plan administratif et sur le plan réglementaire

Selon le ministre de l’Industrie, Aimé Boji Sangara, à ce jour, il se présente différents goulots d’étranglement sur le plan administratif et sur le plan réglementaire. Par ailleurs, il y a des questions urgentes qui nécessitent des réponses urgentes.

De manière plus spécifique, le Comité stratégique de pilotage des ZES s’est penché sur la question de la saturation de la Zone économique de Maluku, un dossier délicat.

« La ZES Maluku est saturée. On a besoin d’un peu plus d’espace. Il faut procéder à l’expropriation pour les zones publiques, ce qui nécessite une forme de compensation des propriétaires de terres », a expliqué le ministre Aimé Boji.

Selon ce membre du gouvernement, « à ce jour, les Zones économiques spéciales contribuent énormément à la création d’emplois et à l’industrialisation du pays ».

« Vous pouvez aller à Maluku aujourd’hui, l’usine fabrique des carreaux qui sont exportés. J’ai rencontré le promoteur qui m’a informé que non seulement ces carreaux sont vendus à l’étranger, notamment au Congo-Brazza où ils occupent 80 % du marché des carreaux, mais aussi une bonne partie est consommée ici localement. Nous avons les zones Pepsi et d’autres industries pharmaceutiques qui sont opérationnelles. Donc les emplois sont en pleine création », a-t-il précisé.

Appel à investir dans les ZES

Pour le gouvernement central, les entrepreneurs nationaux doivent entrer dans la danse pour investir dans les Zones économiques spéciales, véritables opportunités d’affaires.

« Nous voulons poursuivre parce que l’industrie doit d’abord assurer la création des emplois tout en réglant la question de la souveraineté économique. Nous voulons que dans les Zones économiques spéciales à venir, il y ait de plus en plus de nationaux aussi qui occupent ces espaces pour pouvoir participer à ces efforts de développement », a indiqué Aimé Boji.

Dans les ZES, les procédures administratives sont simplifiées grâce à la présence des guichets uniques. Les investisseurs bénéficient entre autres de plusieurs exonérations fiscales. En outre, ils trouvent un environnement et des infrastructures propices à l’activité économique ; cela grâce à des concessions sécurisées, à la fourniture en eau et électricité.

Le ministre de l’Industrie a annoncé la création de plusieurs autres ZES, selon les prévisions du gouvernement.

« Au cours de cette réunion, on a passé en revue l’état d’avancement de la mise en œuvre des Zones économiques spéciales. Vous savez qu’il y a Maluku, Kin Malebo, au Katanga, Kinsevere, et à Lubero, il y a une autre zone économique. Il y en a sept qui sont en projet », a précisé le ministre de l’Industrie.

Bienvenu Ipan

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