À l’approche de la COP 30, le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) envisage de « renforcer les mesures coercitives et de transparence » dans l’exploitation du bois rouge, une variété de Padouk, « très prisée des fabricants de meubles de luxe », et qui « fait l'objet d'un trafic intense depuis une décennie ».
Ces mesures, communiquées au gouvernement lors de la 58è réunion du conseil des ministres vendredi 12 septembre dernier, Marie Nyange Ndambo, ministre congolaise de l'Environnement, du Développement Durable et de la Nouvelle Économie du Climat, concernent d’abord « la suspension nationale de l'exploitation du bois rouge par la prise d’un arrêté portant interdiction, sur toute l'étendue du territoire, de la coupe, du transport et de la commercialisation du bois rouge (Padouk) jusqu'à nouvel ordre, et la définition des modalités d'application de cette mesure », renseigne le compte rendu du conseil des ministres.
Puis, le gouvernement envisage « la redynamisation du Programme de Contrôle de la Production et de la Commercialisation des Bois (PCPCB) par la mise en œuvre (dans les meilleurs délais) du Système Intégré de Gestion Forestière (SIGEF), véritable guichet unique numérique pour le secteur ».
Ces mesures, estime la ministre, vont « rassurer les partenaires internationaux et démontrer la volonté du pays de s'inscrire dans une gouvernance forestière rigoureuse et conforme aux standards mondiaux ».
« Cette décision forte enverra un signal clair de la volonté du Gouvernement de
sauvegarder cette essence menacée, de restaurer l'état de droit dans le secteur forestier et de faire profiter le peuple congolais des richesses forestières dans la légalité et la transparence, contribuant ainsi au développement durable et à la prospérité partagée », peut-on lire dans le compte rendu du conseil des ministres.
Bruno Nsaka