Le ministre d'État, ministre de l'Agriculture et Sécurité alimentaire a fait adopter à la soixante-cinquième réunion du Conseil la stratégie de mise en œuvre de la revanche du sol sur le sous-sol, vision chère au Président de la République pour redonner à l'agriculture sa place centrale dans la croissance économique, la création d'emplois et la souveraineté alimentaire.
Selon le compte-rendu du Conseil des ministres, la stratégie nationale se structure autour d'une révolution agricole agressive axée sur : la valorisation des terres rurales et périurbaines, la mécanisation agricole à grande et petite échelle, l'accès à des semences de qualité, l'amélioration des techniques de conservation, la promotion d'une agriculture durable et inclusive, le financement ainsi qu'une gouvernance modernisée et numérisée.
Cinq composantes structurent la mise en œuvre de la stratégie :
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La semence : création d'une feuille de route nationale pour la production, la certification et la conservation des semences ;
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Les fertilisants et pesticides : installation d'usines locales de production d'engrais et adoption d'un cadre réglementaire renforcé pour l'usage des pesticides ;
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La motorisation agricole : mise en place de brigades mécanisées via le Senama et contrats avec fournisseurs de tracteurs ;
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La production : appui aux petits producteurs et aux grands exploitants, relance des cultures d'exportation (café, cacao, huile de palme) ;
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Le stockage et la commercialisation : création de Centres agroalimentaires pilotes (CAP) dans six grandes villes pour améliorer la conservation et la transformation des produits.
« Pour conclure, le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture et Sécurité alimentaire a précisé que la stratégie de la revanche du sol sur le sous-sol incarne une transformation structurelle visant à redonner à l'agriculture Congolaise sa vocation première : nourrir la nation et permettre la diversification de l'économie. Elle ambitionne de faire de la République démocratique du Congo non plus un simple pays exportateur de minerais, mais un État producteur et autosuffisant sur le plan alimentaire, grâce à une gouvernance rénovée, une planification intégrée et une implication active de toutes les parties prenantes », a-t-on lu dans le compte-rendu du Conseil des ministres.
Bienvenu Ipan