Dans sa plénière de ce mardi 9 décembre 2025, la chambre haute du Parlement a adopté le projet de loi portant reddition des comptes pour l’exercice 2024. Ce document, présenté par le sénateur Célestin Vubandi, président de la commission économique et financière (Econfin) du Sénat, indique que les recettes du pouvoir central pour l’année 2024 étaient prévues à 44 410 055 921 911 FC, pour une exécution de 35 514 367 066 272 FC, soit 79,97 % de réalisation. Les dépenses, elles, ont été exécutées à hauteur de 35 872 482 971 094,60 FC, représentant 80,78 % des prévisions.
Au terme de l’exercice, le pouvoir central enregistre un solde déficitaire de 358 115 904 822,60 FC, selon le document.
Aussi, le rapport élaboré par la Cour des comptes évoque des surconsommations budgétaires dans certaines rubriques et au sein de plusieurs ministères, notamment pour les équipements et mobiliers à hauteur de 456,48 %, les équipements de construction et transport pour 431,09 % ainsi que les équipements militaires pour 34,26 %.
Par ailleurs, le document rapporte que 3 ministères se sont illustrés par une surconsommation énorme. Ce sont les Affaires étrangères à hauteur de 822,56 %, le Sport et Loisirs avec 289,96 %, ainsi que les Droits humains avec 222,35 %.
Dans une analyse de ce rapport de la Cour des comptes, le Centre de recherches en finances publiques et développement local (Crefdl) révèle par ailleurs qu’en 2024, 32,89 % des dépenses ont été payées sans ordonnancement préalable, ce qui constitue un non-respect de la procédure de la loi de 2011 relative aux finances publiques.
« Sur l’ensemble des dépenses du budget général de 11 milliards $, 7,70 milliards $ ont été ordonnancés avant le paiement, alors que 3,77 milliards $ l’ont été sans ordonnancement préalable », indique le Crefdl,
Qui conclut :
« À cela s’ajoutent les dépenses de l’ordre de 1,81 milliard USD payées en procédure d’urgence, en marge de celles de la défense, de la sécurité, de l’intervention humanitaire et des catastrophes naturelles ».