Julien Paluku, ministre du Commerce extérieur, amorce la réforme au sein de l’Office congolais de contrôle (OCC), une structure étatique chargée du contrôle des produits en circulation en République démocratique du Congo. Parmi les réformes annoncées, il y a notamment la digitalisation des services au sein de cette structure. L’objectif, selon Julien, est de limiter les risques de détournement.
« Les mesures que j’annonce sont nombreuses. Désormais, nous allons digitaliser l’Office national de contrôle, on va dématérialiser les procédures, parce que le fait pour les gens de toucher à la main l’agent de l’État, c’est ce qui crée des tentatives. »
Lors de son discours, vendredi 2 mai dernier à Kinshasa, à l’occasion de la célébration du 50ᵉ anniversaire de cet office, il a, par ailleurs, martelé son engagement pour le redressement de cette structure.
« Le pouvoir que le président de la République, Félix-Antoine Tshisekedi, m’a donné ne permet pas à l’OCC de sombrer. Je vais tout faire pour redresser et relever cet office », a-t-il rassuré d’un ton ferme.
D’autres mesures de réforme incluent notamment la signature de contrats de performance, qui va s’accompagner de l’instauration de gratifications et primes pour les agents les plus performants.
« Désormais, tous les cadres vont signer un contrat de performance. Pourquoi ? Parce que les grades que vous avez obtenus sont à la fois bons pour vous, mais constituent en même temps une charge pour l’office. Et on va instaurer un système de gratifications et de primes pour ceux qui sont performants. On vous a assigné autant de ressources à mobiliser, vous avez atteint 200 %, vous bénéficiez d’une gratification », promet-il.
Le ministre du Commerce extérieur a, par ailleurs, rappelé que l’Office congolais de contrôle demeure un « établissement public à caractère scientifique et technique, et pourtant c’est une mine d’or qui peut redorer le blason terni des entreprises et établissements publics ».
Il a ajouté : « Le chef de l’État, lorsqu’il a ouvert, il y a quelques mois, en décembre 2024, les états généraux sur les entreprises du portefeuille de l’État, il a clairement indiqué que les entreprises de l’État et les établissements publics sont des piliers de la croissance économique. »
Il a également indiqué que ces réformes vont s’accompagner d’actions judiciaires pour tout contrevenant.
« Je suis informé aussi de ceux qui plombent le fonctionnement de l’office, c’est parce que les frais de fonctionnement sont envoyés en province, il y a un phénomène de retour ici à Kinshasa. J’ai dit au ministre de la Justice : au-delà des sanctions administratives, nous devons également passer aux sanctions pénales. Et donc, vous avez une mission noble, voilà pourquoi vous êtes impardonnables si vous concourez à l’enterrement de l’OCC », a-t-il prévenu.
Jean-Baptiste Leni