Même s'il a conclu la première revue dans le cadre de son accord au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) avec la République démocratique du Congo (RDC), le Fonds monétaire international (FMI) note des performances mitigées dans la mise en œuvre des réformes en rapport avec ce programme.
Parmi les manquements perçus, cette institution note que « l'objectif du programme sur les actifs en devises de la Banque centrale (BCC) détenus dans les banques résidentes n'a pas été atteint, en raison de paiements d'impôts plus élevés que prévu en devises sur les comptes du gouvernement ».
« La plupart des objectifs indicatifs ont également été atteints, à l'exception de ceux liés au plancher sur les dépenses sociales et au plafond sur les dépenses exécutées en procédures d'urgence, compte tenu des dépenses exceptionnelles de sécurité élevées en raison de l'intensification du conflit », renseigne le communiqué du FMI publié ce mercredi 2 juillet 2025.
De son côté, le gouvernement s'est engagé à mettre en place des mesures correctives appropriées pour remédier à la situation.
« Le Conseil d'administration a également approuvé la demande de dérogations des autorités pour non-respect des critères de performance concernant le plancher du solde budgétaire intérieur base caisse à fin décembre 2024, sur la base de mesures correctives, et le plafond continu sur les niveaux des actifs en devises de la BCC détenus dans les banques résidentes, sur la base du caractère temporaire de l'écart qui a depuis été corrigé », précise le communiqué du FMI.
Quoi qu'il en soit, le FMI a conclu cette première revue, qui permet un décaissement immédiat de 261,9 millions USD, « pour renforcer les réserves internationales et continuer à constituer des marges de manœuvre face aux chocs ».
L'accord préliminaire au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) a été signé le 13 mai dernier entre le gouvernement et le FMI, après la mission du FMI en RDC du 30 avril au 12 mai 2025, et attendait l'approbation du Conseil d'administration pour le décaissement des fonds en faveur de Kinshasa.
Déjà le 15 janvier 2025, le Conseil d'administration du FMI avait approuvé un accord de 38 mois en faveur de la RDC au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC), d'un montant de 1 332,5 millions de DTS (environ 1 729 millions de dollars US, soit 125 % de la quote-part).
Ce programme vise à préserver la stabilité macroéconomique, améliorer le climat des affaires, renforcer la gouvernance et la transparence et favoriser une croissance inclusive.
Bruno Nsaka
