Le ministre des Finances, Doudou Fwamba, séjourne, depuis ce mercredi 15 octobre, à Washington où il conduit la délégation congolaise aux Assemblées annuelles 2025 du Fonds monétaire international (FMI) et du Groupe de la Banque mondiale.
Ce rendez-vous international, qui réunit les décideurs économiques du monde entier, offre à la République Démocratique du Congo, une occasion stratégique d’affirmer sa crédibilité et de consolider ses partenariats financiers avec les institutions de Bretton Woods.
Les échanges portent sur plusieurs sujets majeurs, notamment la deuxième revue du programme avec le FMI, la mise en œuvre du Programme RST, le nouvel appui budgétaire de la Banque mondiale, ainsi que sur les projets structurants dans les secteurs de l’énergie, des transports et de la lutte contre la pollution et le changement climatique.
Le ministre évoquera également l’évolution des discussions avec les agences de notation de la dette souveraine, essentielles pour la crédibilité financière du pays. Dans ses interventions, Doudou Fwamba mettra en avant les réformes profondes entreprises par le Gouvernement congolais pour moderniser la gouvernance publique et renforcer la transparence.
Il s’agit notamment du déploiement du Compte unique du Trésor et de la facture normalisée, deux instruments qui traduisent la volonté ferme d’instaurer une gestion rigoureuse et responsable des finances publiques, indique un communiqué du ministère de Finances, consulté par Deskeco.
Malgré un contexte sécuritaire difficile, l’économie congolaise fait preuve d’une résilience remarquable. La croissance économique s’est établie à 6,5 % en 2024, un niveau supérieur à la moyenne de l’Afrique subsaharienne. L’inflation a reculé de 22 % en juin 2024 à 7,8 % fin septembre 2025, tandis que le taux de change est resté stable, en dépit de récentes fluctuations liées à l’appréciation du franc congolais face au dollar américain.
Le ministre des Finances entend rassurer les partenaires sur la coordination entre le gouvernement et la Banque Centrale du Congo (BCC) pour garantir la stabilité macroéconomique, préserver le pouvoir d’achat des ménages et renforcer la prévisibilité économique.
Jean-Baptiste Leni
