Est de la RDC : les conflits armés ont entraîné une augmentation des dépenses sécuritaires à 149 % d'exécution en 2025

Les  FARDC
Les FARDC. Photo d'illustration
PAR Deskeco - 30 oct 2025 14:43, Dans Finances

En République démocratique du Congo (RDC), la situation sécuritaire, dont des affrontements armés réguliers entre les rebelles de l'AFC-M23 et l'armée congolaise, continue d'impacter les finances publiques. Les conflits armés dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, dans l'Est du pays, ont entraîné une augmentation des dépenses sécuritaires, qui ont atteint 149 % d'exécution en 2025.

C'est ce qu'indique le gouvernement, à travers le document 8 du projet de loi des finances pour l'exercice 2026, déposé au parlement pour examen et adoption.

Selon ce document, le taux d'exécution des dépenses sécuritaires s'élevait à 51 %, en 2019, un niveau de dépenses jugé « relativement stable et maîtrisé » par le gouvernement.

« Cependant, ce taux a connu une augmentation spectaculaire, atteignant 149 % à la fin juin 2025, ce qui représente une croissance impressionnante de 146 % sur la période. L'année 2022 a été particulièrement marquante, avec un taux d'exécution atteignant 508 % », peut-on lire dans le document.

Qui ajoute :

« Entre 2021 et juin 2025, ce taux a explosé pour atteindre 222 %, reflet d'une intensification des conflits et d'une réponse budgétaire nécessaire pour maintenir la sécurité dans un contexte de crise continue ».

Le gouvernement explique que cette flambée est directement liée à l'escalade du conflit, notamment à la prise de Bunagana, qui a nécessité des dépenses exceptionnelles pour répondre aux menaces sécuritaires croissantes.

Les dépenses sécuritaires ont aussi augmenté les dépenses en mode d'urgence, qui ont atteint un milliard de dollars à fin juin 2025, selon les états de suivi budgétaire du premier semestre 2025. Lors de la 64e réunion du conseil des ministres, la première ministre Judith Suminwa a appelé au respect de la chaîne de la dépense, pour notamment renforcer la confiance des partenaires comme le Fonds monétaire international envers le gouvernement.

Bruno Nsaka

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