RDC : L’accès difficile aux champs et aux étangs a contribué à l’aggravation de la faim dans les zones affectées par les conflits (FAO)

Semences de maïs. Ph. Droits tiers
Semences de maïs. Ph. Droits tiers
PAR Deskeco - 07 mai 2025 12:09, Dans Actualités

Dans un rapport intitulé « Impact des conflits et des déplacements sur l’agriculture, la sécurité alimentaire et les moyens d’existence dans les provinces d’Ituri, Nord-Kivu, Sud-Kivu et Tanganyika », qui couvre la période allant de janvier à mars 2025, l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dresse un bien sombre tableau de la situation de l’insécurité alimentaire aiguë sévère dans ces zones, dont certaines sont sous le contrôle de l’armée rwandaise et des rebelles de l’AFC-M23.

Cette situation est en partie causée par l’accès difficile aux étangs.

« Parmi les ménages touchés, 53 % ont cité l’accès dangereux aux champs ou aux étangs, 15 % le vol ou l’occupation des terres agricoles, 10 % l’impossibilité d’accéder aux intrants et 9 % la destruction ou la détérioration de biens de production ou de récoltes », indique la FAO.

Qui ajoute :

« Les ménages dirigés par une femme sont plus nombreux à ne déclarer aucun effet sur les activités agricoles (29 %, contre 23 % pour les ménages dirigés par un homme). À l’inverse, les ménages dirigés par un homme sont plus nombreux à citer le manque d’accès aux intrants, les dommages ou la destruction de biens de production et des récoltes, et le vol ou l’occupation des terres agricoles ».

La situation sécuritaire, exacerbée par l’absence d’aide humanitaire due également à la fermeture des aéroports de Goma et de Kavumu, continue d’impacter la vie de millions de Congolais vivant dans la région. Entre-temps, le gouvernement de Kinshasa poursuit des négociations multilatérales avec le Rwanda et les rebelles de l’AFC-M23, dans le cadre des processus de Doha, de Washington et de l’Union africaine, en vue d’une désescalade.

Bruno Nsaka

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