La réforme de la taxation des carburants terrestres et d’aviation destinés à l’activité minière ou cédés aux entreprises minières et à leurs sous-traitants, qui avaient longtemps échappé au contrôle de l’État et occasionné des fraudes, a connu une « progression géométrique dont les taux d’accroissement sont successivement de 1506 % pour le droit du fisc entre juillet et août 2025 et de 64 % pour le Foner (Fonds national d’entretien routier) sur la même période », selon le compte rendu de la 58ᵉ réunion du Conseil des ministres tenue ce vendredi 12 septembre.
Autrement dit, cette réforme contenue dans l’arrêté interministériel du 2 mai 2025, a permis d’améliorer « le droit du fisc », soit les recettes fiscales (destinées directement au trésor public) dans ce domaine, qui ont connu un accroissement de 1506 % entre juillet et août 2025, soit près de 16 fois plus qu’auparavant.
Aussi, les recettes parafiscales, uniquement dans le cas du Foner, ont augmenté de 64 %, ce qui va permettre d’étendre l’entretien des routes dans les prochains jours au bénéfice de la population.
« Ces résultats permettent d’avoir une idée de l’étendue de la fraude sur les hydrocarbures plusieurs fois dénoncée par le gouvernement », a déclaré aux membres du gouvernement le ministre de l’Économie nationale, Daniel Mukoko Samba, dans des propos rapportés dans le compte-rendu du Conseil des ministres.
Le ministre de l’Économie a, séance tenante, plaidé pour la consolidation de cette réforme, c’est-à-dire que le gouvernement doit s’assurer que ce nouveau système perdure et soit renforcé pour éviter un retour de la fraude. Il a aussi appelé à consolider le système du guichet unique, c’est-à-dire centraliser la perception des taxes dans un système unique et transparent géré par les banques, pour rendre la collecte plus efficace et éviter les détournements.
Il a fini par féliciter « tous les acteurs qui ont œuvré à la réalisation de ce résultat tant au niveau des sociétés minières que des institutions publiques ».
Bruno Nsaka