Kinshasa : PPLAAF et parties prenantes en atelier de réflexion aux contours d’une loi nationale sur la protection des lanceurs d’alerte en RDC

Lors de l'atelier de réflexion aux contours d’une loi nationale sur la protection des lanceurs d’alerte en RDC à Kinshasa
Lors de l'atelier de réflexion aux contours d’une loi nationale sur la protection des lanceurs d’alerte en RDC à Kinshasa
PAR Deskeco - 01 oct 2025 16:10, Dans Actualités

Réunis en atelier depuis le mercredi 1er octobre 2025 à Kinshasa, des acteurs institutionnels, des législateurs, des partenaires internationaux et la société civile congolaise ont jusque le 3 octobre 2025 pour réfléchir ensemble aux contours d’une loi nationale sur la protection des lanceurs d’alerte en République démocratique du Congo.

Le directeur Afrique de l’Ouest et francophone de la Plateforme de protection des lanceurs d’alerte en Afrique (PPLAAF), Jimmy Kande, a lancé, le mercredi 1er octobre 2025 à Kinshasa, l’atelier technique sur le développement du cadre juridique de protection des lanceurs d’alerte en République démocratique du Congo. 

Il a, d’entrée de jeu, souligné que la protection des lanceurs d’alerte n’est pas un simple choix politique ou technique mais constitue aujourd’hui l’un des piliers fondamentaux de toute stratégie efficace de prévention, de détection et de répression de la corruption. Le directeur Afrique de l’Ouest et francophone du PPLAAF a ajouté que la protection des lanceurs d’alerte est également un indicateur de la maturité démocratique d’un État et de sa volonté de garantir l’intégrité de ses institutions. 

À l’en croire, « ceux qui, par civisme et dans l’intérêt général, décident de signaler des faits de corruption ou d’autres violations graves contribuent de manière déterminante à renforcer la transparence et la redevabilité. Mais leur contribution ne peut porter ses fruits que si elle s’inscrit dans un environnement juridique protecteur qui leur assure sécurité, confidentialité et reconnaissance ». 

C’est précisément, a-t-il indiqué, l’objet de cet atelier qui vise à réfléchir aux contours d’une loi nationale ambitieuse, conforme aux standards internationaux, adaptée au contexte congolais et porteuse d’un tel changement. 

« Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la dynamique lancée lors de la conférence internationale organisée à Kinshasa en novembre dernier, qui a mis en évidence l’urgence d’un tel cadre normatif. Elle traduit également la volonté partagée de toutes les parties prenantes d’avancer de manière concertée vers l’adoption d’une loi protectrice, efficace et durable », a rappelé Jimmy Kande.

De son côté, le président de l’Association des parlementaires africains contre la corruption (Apnac-RDC), le député Jean-Pierre Pasi Zapamba, a exprimé « son engagement à accompagner toutes les étapes du processus législatif, à sensibiliser ses pairs et à œuvrer pour une gouvernance fondée sur l’intégrité ». 

Quant à lui, M. Nick Elebe ma Elebe, Country Manager de « International Development Law Organization » (IDLO), a rappelé qu’au cours de cet atelier, il sera question de définir ensemble : des propositions traçant les contours d’une loi qui protège réellement les lanceurs d’alerte ; les mécanismes de signalement sécurisés et accessibles ; les garanties contre les représailles ; les conditions de bonne foi et de responsabilité nécessaires pour éviter les abus.   

Pour sa part, Mme Louise Portas de l’ONUDC (Office des Nation Unies contre la drogue et le crime) a rappelé que cette loi a été adoptée par de nombreux Etats membres suite notamment à la « réticence des individus à signaler des actes répréhensibles présumés ou des soupçons de corruption ». 

Bienvenu Ipan

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