Le ministère de l’agriculture a conclu un Partenariat Public-Privé (PPP) avec la société suisse Mole Groupe, en présence de l’ambassadeur de Suisse en RDC. Cet accord, qualifié d’« historique » par ses initiateurs, ouvre la voie à un projet de grande envergure dans la province du Congo Central, visant la transformation annuelle de 700 000 tonnes de produits agricoles tels que le manioc, le maïs, le blé, le riz et la canne à sucre.
Ces produits seront convertis en farine, sucre blanc raffiné et éthanol, positionnant la RDC comme un futur acteur agro-industriel majeur en Afrique centrale, précise un communiqué de la cellule de la communication du ministère.
La transformation de 700 000 tonnes de produits agricoles représente une capacité industrielle jamais atteinte dans le pays. À travers ce projet, l’objectif est double : répondre à la sécurité alimentaire nationale et stimuler une nouvelle dynamique d’industrialisation fondée sur la richesse agricole du territoire congolais, ajoute la même source
« Le Congo ne dispose pas seulement d’un sous-sol riche, mais aussi d’un sol fertile. C’est une richesse qu’il faut exploiter durablement », a rappelé Léo Tremblay, ambassadeur de Suisse, insistant sur la nécessité de promouvoir des modèles agricoles responsables et durables.
Au-delà de son impact industriel, le projet prévoit la création de plus de 20 000 emplois directs et indirects, en particulier dans les zones rurales. Il intégrera également des programmes de formation professionnelle pour les jeunes, avec pour objectif de renforcer les compétences locales dans les métiers liés à la transformation agroalimentaire.
Le projet couvrira environ 105 000 hectares et doit stimuler l’innovation agricole locale en donnant aux producteurs un accès renforcé aux marchés.
Selon Gandi Mole, directeur général de Mole Groupe, l’initiative, amorcée depuis 2020, entre désormais dans une phase concrète. En octobre 2025, va intervenir le lancement des études secondaires, suivi du début de la construction des infrastructures en 2026, doit quatre ans pour la mise en place complète du projet.
Ce projet s’inscrit dans la stratégie du gouvernement congolais visant à diversifier l’économie au-delà du secteur minier et à renforcer la souveraineté alimentaire. Pour le ministre d’État Muhindo Nzangi, ce partenariat est le reflet d’un engagement à valoriser les potentialités agricoles du pays et à donner au secteur la place qu’il mérite dans la croissance nationale.
Jean-Baptiste Leni