À l’occasion du lancement de la 11ᵉ édition du Forum International des Affaires Makutano, la cheffe du gouvernement a souligné que la récente appréciation du franc congolais par rapport au dollar américain découle directement des revendications récurrentes de la population, qui souhaitait voir le taux du dollar baisser et la monnaie nationale se stabiliser.
« Quand j’ai été nommée, et même lorsque le Chef de l’État menait sa campagne, la majorité de la population n’arrêtait pas de nous demander une chose : dollar ekita (que le taux du dollar baisse). Aujourd’hui que nous avons réussi à apprécier le franc congolais par rapport au dollar, je suis souvent étonnée de voir certaines personnes affirmer que nous avons fait fausse route. Je me demande si les gens ont une bonne lecture de notre économie. »
De poursuivre
« Nous sommes à la croisée des chemins, nous devons faire confiance aux mesures que le gouvernement est en train de prendre. Mais nous ne pouvons pas le faire seuls, le gouvernement ne peut pas travailler seul. Il travaille avec ses partenaires internationaux, notamment ceux du secteur privé, et c’est important pour que nous puissions avancer ensemble. »
En outre, Judith Suminwa est revenue sur le contexte particulièrement difficile auquel le gouvernement congolais a dû faire face pour obtenir des résultats tangibles.
« Tout ce que nous avons réalisé au cours de ces 18 mois, nous l'avons fait dans un contexte difficile, un contexte de guerre d'agression que nous subissons dans l'Est de notre pays.Malgré cette adversité, nous avons eu de bons résultats, et ces résultats sont le fruit des efforts consentis. Nous avons eu au niveau du Gouvernement, avec le Chef de l'Etat, à faire des choix très difficiles, parfois rigoureux »
Par ailleurs, la cheffe du gouvernement a exhorté le secteur privé à prendre un rôle actif dans la création d’emplois, tout en travaillant en étroite collaboration avec le gouvernement central. Selon elle, la RDC compte environ 1 200 000 postes dans la fonction publique, un chiffre qui traduit une saturation du secteur public. Il est donc essentiel que le secteur privé devienne le principal moteur de la création d’emplois, afin de stimuler l’économie et d’offrir davantage d’opportunités aux jeunes Congolais.
Divine Mbala