Le président de la République démocratique du Congo, Félix Antoine Tshisekedi, a appelé le ministère des Infrastructures et Travaux publics et les services techniques concernés à faire de sorte que les travaux d'aménagement de la voirie urbaine de Kinshasa ne privent pas la population d'accès à deux services sociaux de base indispensables, à savoir l'eau et l'électricité. Le chef de l'État a lancé cet appel lors de son intervention à la réunion du Conseil des ministres tenue le vendredi 12 septembre 2025 à Kinshasa.
"Bien que nécessaires et porteurs d'espoir pour la modernisation des infrastructures routières, les travaux d'aménagement de la voirie urbaine causent régulièrement des dommages graves aux installations de la Regideso et de la Snel. Lesquels privent temporairement des milieux d'habitants d'accès à deux services sociaux de base indispensables, l'eau et l'électricité. Face à cette situation, le président de la République a rappelé que si la modernisation des infrastructures routières constitue une priorité nationale dans le cadre de la vision de développement urbain et d'amélioration de la mobilité, elle ne peut en aucun cas se faire au détriment de la fourniture régulière et fiable de l'eau et de l'électricité", a-t-on lu dans le compte-rendu du gouvernement.
Des mesures correctives préventives à adopter
"Nos politiques publiques doivent viser la complémentarité et la cohérence d'autant plus que la réussite d'un chantier d'infrastructures se mesure par la capacité d'améliorer la qualité de vie de nos concitoyens, et non de d'altérer", a insisté Félix Tshisekedi cité dans le compte-rendu.
Selon la source, le ministre des Infrastructures et Travaux publics ainsi que celui des Ressources hydrauliques et Électricité ont été instruits à travailler en synergie étroite, en coordination permanente avec la Regideso et la Snel pour dresser un état des lieux complet de la situation et adopter des mesures correctives préventives.
Dans le même ordre d'idée, le président de la République a souligné l'importance d'instaurer des mécanismes de concertation en amont de tout chantier afin d'identifier les risques sur les réseaux existants, de prévoir des dispositifs techniques de protection et d'assurer la répartition rapide et efficace des éventuels dommages.
Il a recommandé également l'intégration d'un protocole standardisé de coordination entre les services techniques, les ministères concernés, les entreprises contractantes et les opérateurs publics.
Ce protocole devra prévoir des inspections préalables des sites, des cartographies actualisées des réseaux souterrains ainsi que d'un système de communication d'urgence en cas d'incidents.
Bienvenu Ipan