Un légume souvent consommé par les ménages congolais connaît une augmentation vertigineuse de son prix en moins d'un mois. Un sac d'aubergines en provenance de Boma, dans la province du Kongo-Central, est passé de 90 000 à 130 000 francs congolais, soit une hausse de 31 %. Ce constat a été fait par l'Agence congolaise de presse (ACP) sur les marchés de Kinshasa entre le 24 avril et le 12 mai 2025.
« Un sac d'aubergines venant de Boma, dans le Kongo-Central, a vu son prix augmenter de 31 %, passant de 90 000 FC à 130 000 FC, soit 31,57 USD au taux de 2 850 FC pour un dollar sur les marchés de Kinshasa entre le 24 avril et le 12 mai 2025 », a expliqué Sarah Kavira, vendeuse d'aubergines au marché Matadi-Kibala dans la commune de Mont Ngafula (district de Lukunga).
Cette commerçante justifie cette hausse par la multiplicité des taxes et le délabrement des routes de desserte agricole.
Revanche du sol sur le sous-sol : un slogan de Félix Tshisekedi qui demeure un vœu pieux
Malgré plus de 80 millions d'hectares de terres arables, le secteur agricole peine à se développer en République démocratique du Congo, ce qui rend difficile l'accès à certains produits locaux. Cette situation contraste avec les ambitions exprimées par le chef de l'État Félix Tshisekedi lors de son discours sur l'état de la nation le 11 décembre 2024. Il avait alors souligné que l'agriculture joue un rôle central pour garantir la souveraineté alimentaire, réduire la pauvreté, créer des emplois et renforcer la stabilité macroéconomique. L'agriculture devait ainsi devenir le levier stratégique pour convertir les richesses naturelles en prospérité durable, permettant enfin au sol de prendre sa revanche sur le sous-sol.
César Olombo