RDC : Le gouvernement annonce la tenue prochaine d'un atelier de familiarisation aux plateformes numériques de suivi de la transparence dans les entreprises d'économie mixte

Conseil des ministres
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PAR Deskeco - 26 juil 2025 16:50, Dans Actualités

Lors de la 53ᵉ réunion du Conseil des ministres ce vendredi 25 juillet 2025, Gilbert Kabanda, ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique, a annoncé la tenue prochaine d'un atelier de « familiarisation aux fonctionnalités des plateformes numériques, valant portail du ministère du Portefeuille, pour l'optimisation de la gestion des entreprises publiques et d'économie mixte, et l'efficience du suivi et contrôle de gestion desdites entreprises ».

Selon le compte-rendu du Conseil des ministres lu par Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement congolais, « cette initiative fait suite à l'instruction du président de la République lors du 51ᵉ Conseil des ministres de juillet 2025 ».

« Il enjoignait au ministre du Portefeuille d'implémenter dans un délai de 60 jours une réforme devant assurer rigoureusement une orthodoxie et la transparence de la gestion des entreprises d'économie mixte qui sont généralement des entreprises de joint-venture contractuelle entre les entreprises publiques et les entreprises privées », indique le compte-rendu.

Qui précise : 

« Le président de la République a assigné à cette réforme urgente les missions qui sont celles découlant de manière intrinsèque de la rigoureuse tenue par les entreprises d'économie mixte d'une bonne comptabilité, d'un calcul rigoureux et exhaustif des impôts, taxes et redevances, ainsi que de l'acquittement exhaustif et régulier des parts de dividendes dues à l'État ».

Le 11 juillet dernier, Félix Tshisekedi avait relevé qu'au sein d'un grand nombre de sociétés d'économie mixte, la présence de l'État congolais est devenue purement nominale, voire illusoire. Cette situation préoccupante traduit une marginalisation progressive des intérêts publics, y compris ceux des mandataires de l'État, dans la gestion des entreprises à participation publique.

« Ce désengagement de fait entraîne un manque à gagner significatif pour le Trésor public, une atteinte manifeste aux objectifs de souveraineté économique, une remise en cause de la justice fiscale et un frein à l'ambition de développement inclusif portée par le gouvernement », avait expliqué le chef de l'État congolais.

Face à cette réalité, le président de la République Félix Tshisekedi avait appelé à rompre avec la logique de l'effacement institutionnel, pour faire de la participation de l'État un véritable levier stratégique au service de l'intérêt général.

Il avait insisté pour que cette participation ne soit ni passive ni décorative, mais pleinement assumée, rigoureusement exercée et orientée vers la création de richesse, la bonne gouvernance et la transparence.

Bruno Nsaka

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