RDC-Rwanda : « Ce n’est pas un accord minerais contre la paix, mais la sécurisation des minerais pour priver la guerre de bénéficier des financements provenant des minerais » (Tina Salama)

Félix Tshisekedi et Paul Kagame, respectivement président de la RDC et du Rwanda
Félix Tshisekedi et Paul Kagame, respectivement président de la RDC et du Rwanda
PAR Deskeco - 04 déc 2025 07:41, Dans Actualités

Mme Tina Salama, porte-parole du président de la République démocratique du Congo, a précisé, le mercredi 3 décembre, lors d’un briefing stratégique animé à Washington la veille de l’entérinement officiel de l’accord de paix entre la RDC et le Rwanda, que les différents accords en discussion ne constituent pas un bradage des minerais congolais, ni une concession territoriale, encore moins une transformation de la RDC en « protectorat déguisé » entre les mains d’une puissance étrangère.

« Ce n’est pas un accord minerais contre la paix, mais la sécurisation des minerais pour priver la guerre de bénéficier des financements provenant des minerais », a clarifié la porte-parole du président Félix Antoine Tshisekedi. 

Elle a expliqué que la démarche vise à couper définitivement les circuits économiques qui alimentent les groupes armés depuis plus de trois décennies dans l’Est du pays, en assurant une traçabilité et une protection rigoureuse des ressources naturelles.

La paix comme condition fondamentale de l’intégration économique

Pour la porte-parole du Président congolais, la vision est claire : la stabilité doit précéder le développement.

« La paix dans l'Est de la RDC et dans la région des Grands Lacs n’est pas une concession mais une condition à l’intégration économique. La paix d’abord et l’économie ensuite », a-t-elle insisté.

Elle a évoqué trois axes prioritaires à savoir : la signature de l’accord de paix avec le Rwanda ; l’accord d’intégration régionale ; et le partenariat stratégique avec les États-Unis d’Amérique.

La RDC conserve l’entière souveraineté sur ses minerais

Face aux inquiétudes de l’opinion, la porte-parole a une fois de plus réaffirmé :

« Les accords ne cèdent aucune portion de la République démocratique du Congo à un pays étranger. La RDC garde le contrôle exclusif des ressources naturelles, dans le cadre de ce qu’on appelle la souveraineté minérale ».

 Elle a ajouté que le cadre d’intégration régionale « ne consacre pas une cogestion » des ressources entre la RDC et un quelconque partenaire. Pour elle, toutes les mesures prises s’inscrivent dans une logique de protection des intérêts nationaux.

Bienvenu Ipan

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