Lors de la 72ᵉ réunion du Conseil des ministres, la Première ministre, Judith Suminwa Tuluka, est revenue sur l’action gouvernementale à cette période charnière qui marque le passage d’une année à une autre, avec en perspective des défis multiples d’ordre économique, social et sécuritaire. La cheffe du gouvernement a rappelé les instructions du Président de la République formulées lors des 70ᵉ et 71ᵉ réunions du Conseil des ministres.
Elle a, à cette occasion, réitéré à l’ensemble des membres du gouvernement un principe fondamental devant guider l’action publique : la cohérence, l’efficacité et l’impact. Selon elle, ces exigences dépendent avant tout de la capacité collective du gouvernement à se rassembler autour d’une vision commune et de priorités partagées.
S’inscrivant dans les grands axes du Programme national stratégique de développement (PNSD) 2024-2028 et des six engagements du mandat du Président de la République, Judith Suminwa a souligné que le Programme d’action du gouvernement constitue la boussole exclusive de toute action publique.
Loin d’être un simple document de référence, ce programme représente, a-t-elle insisté, un véritable cadre d’engagement politique et opérationnel qui doit orienter, sans exception, l’ensemble des politiques sectorielles.
Dans cette dynamique, la Première ministre a exhorté chaque membre du gouvernement à s’approprier pleinement les grands programmes et projets structurants en cours, notamment le Programme de développement local de 145 territoires (PDL-145T) et le projet Compact Résilience, présenté comme un levier transversal de stabilisation, de relance et de transformation du pays.
Elle a précisé que ces programmes ne relèvent pas d’un ministère en particulier, mais engagent l’ensemble du gouvernement et doivent être intégrés de manière explicite et opérationnelle dans chaque politique sectorielle. Insistant sur la culture de résultats, Judith Suminwa a rappelé que chaque ministre est comptable des assignations qui lui sont confiées.
Les actions entreprises doivent prioritairement viser l’atteinte des résultats définis dans les cadres de performance, avec une exigence renforcée de suivi et de redevabilité. Dans cette perspective, la cheffe du gouvernement a instruit chaque membre du gouvernement de lui transmettre, dès le début de l’année 2026, une feuille de route sectorielle.
Celle-ci devra impérativement inclure les priorités ministérielles pour 2026, alignées sur le Programme d’action du gouvernement et les programmes structurants en cours, les actions prioritaires contribuant directement aux résultats attendus, ainsi qu’un plan de financement indicatif précisant les besoins budgétaires et les sources de financement envisagées.
Ces feuilles de route seront examinées par les ministres du Budget et des Finances et serviront de bases de référence lors de l’élaboration du plan de trésorerie et du plan d’engagement budgétaire du premier trimestre 2026, en lien avec la loi de finances 2026.
À travers cette démarche, le gouvernement entend renforcer la discipline collective, améliorer la coordination interministérielle et garantir une utilisation efficace et stratégique des ressources publiques, dans l’intérêt supérieur de la Nation.
La Première ministre dit compter sur l’engagement, la rigueur et le sens de responsabilité de chaque membre du gouvernement afin de traduire ces orientations en résultats concrets au bénéfice des populations congolaises.
Jean-Baptiste Leni