RDC : les réserves de change évaluées à 692,8 millions USD au 6 novembre 2020

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PAR Deskeco - 23 nov 2020 07:57, Dans Finances

Les réserves internationales de la République démocratique du Congo sont évaluées à 692,89 millions USD au 6 novembre 2020, soit en légère hausse par rapport à fin octobre où elles étaient descendues à 674,31 millions USD, selon les données de la Banque centrale du Congo.

Avec ce niveau des réserves de change, la RDC n’a plus que 2 semaines et 5  jours d’importation des biens et services sur ressources propres du gouvernement alors que la règle de contingence des Banques centrales d’Afrique exige au moins trois mois.

Les réserves de change sont des avoirs en devises étrangères détenues par une banque centrale. Comment les réserves de change arrivent-elles à la banque centrale ? Quand une entreprise exporte, par exemple aux Etats-Unis, elle reçoit des dollars en paiement. Au moment où elle les change en monnaie nationale, ces dollars peuvent être rachetés par la banque centrale contre sa monnaie nationale. L’entreprise exportatrice reçoit donc sa monnaie domestique dans laquelle elle pourra payer ses impôts et ses salaires, et la banque centrale a augmenté ses réserves de change en dollars.

Si un pays présente un déficit commercial (importations supérieures aux exportations), il doit trouver un moyen de financer ce déficit. Ce financement peut se faire en contractant de la dette auprès des autres pays, ou en vendant des actifs domestiques (actions, immobilier…). Un autre moyen de payer les importations est de puiser dans ses réserves, en l’occurrence les réserves de change.

Si un pays se trouve dans une situation dans laquelle les autres pays ne veulent plus financer son déficit commercial (par crainte de ne pas être remboursé par exemple) et qu’il a épuisé ses réserves de change, il se trouve face à une situation de crise de la balance des paiements. Dans ce cas, il doit réduire ses importations car il n’a plus les moyens de les payer (cela peut se traduire par une dévaluation de la monnaie qui rend les importations plus chères ou par une baisse des dépenses publiques qui limite la consommation donc les importations). Une telle situation s’accompagne alors d’un plongeon de la consommation et de l’investissement, donc d’une baisse de la croissance et d’une hausse du chômage.

Les réserves de change sont donc une épargne permettant à un pays de continuer à importer malgré les aléas du commerce international.

Amédée Mwarabu

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