Le président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, a engagé le gouvernement, à travers les ministères directement concernés, sous la coordination de la Première ministre et avec l’appui de son cabinet, à redoubler d’efforts pour réduire la fracture numérique en République démocratique du Congo, en rendant Internet accessible à une plus grande partie de la population. C’est ce qui ressort du compte rendu de la réunion ordinaire du Conseil des ministres tenue le vendredi 20 juin 2025 à Kinshasa.
« Dans le souci de stimuler l’économie numérique, un secteur aujourd’hui reconnu comme un levier de développement économique, il [le président de la République, NDLR] a soutenu la démarche visant à renforcer le partenariat avec les entreprises offrant des solutions d’accès accru à Internet, afin de générer de nouvelles opportunités d’emploi, favoriser l’entrepreneuriat technologique et améliorer l’efficacité des services publics, qui continuent de souffrir de leur faible digitalisation. Raison pour laquelle il a engagé le gouvernement, à travers les ministères directement concernés, sous la coordination de la Première ministre et avec l’appui de son cabinet, à redoubler d’efforts pour réduire la fracture numérique de notre pays, en rendant Internet accessible à une plus grande partie de la population, notamment dans les régions isolées, au moyen de partenariats avec les promoteurs de projets satellitaires susceptibles de redéfinir la place de la RDC dans l’économie mondiale », peut-on lire dans le compte rendu.
Pour ce faire, le chef de l’État a recommandé : « des mesures fiscales et parafiscales incitatives idoines doivent être proposées et rapidement adoptées, notamment pour faciliter l’importation des équipements et réduire le coût du service ».
Dans ce même ordre d’idées, le chef de l’État a estimé que des projets de connexion satellitaire, tels que l’accord MONACO SAT ou encore le déploiement de Starlink – qui s’inscrivent dans le cadre du Plan national numérique Horizon 2025 visant à contourner les contraintes d’infrastructures physiques et ainsi combler plus vite ce retard –, ne doivent pas souffrir d’une mise en œuvre lente en raison de barrières légales, réglementaires ou de la faisabilité des investissements dans ce domaine.
Car, malgré les efforts déployés et les atouts dont dispose la RDC, les défis à relever restent importants pour accroître la connectivité. En 2023, seuls 30,79 % des Congolais avaient accès à Internet mobile, et moins de 0,02 % bénéficiaient d’un accès fixe. Selon l’Autorité de régulation de la Poste et des Télécommunications (ARPTC), le déploiement de l’infrastructure en fibre optique nécessite environ 50 000 km de réseau supplémentaire.
Comme on peut le constater, le président Félix Tshisekedi reste déterminé à consolider le processus de réduction de la fracture numérique en RDC.
Bienvenu Ipan
